L’Union africaine peine à se trouver un président de commission. La faute à un défaut de consensus entre le Gabon et l’Afrique du Sud.
La réunion tenue à Cotonou cette semaine chez le président Yayi Boni qui préside actuellement aux destinées de l’Union africaine n’a pas permis d’arrondir les angles entre Ali Bongo Ondimba du Gabon et Jacob Zuma de l’Afrique du Sud qui ont, tous les deux, présenté un candidat à la tête de la commission de l’organisation continentale.Cette rencontre de Cotonou était une recommandation des chefs d’Etat pour une sortie de crise à l’amiable mais elle n’a pas eu les effets escomptés car une troisième rencontre est prévue à la veille du sommet qui aura lieu à Lilongwe (Malawi) et il s’agira, dans l’ultime tentative, de trouver une solution qui ne fâche personne pour départager Jean Ping, candidat du Gabon, et Nkosazana Dlamini Zuma, candidate de l’Afrique du sud.A l’origine de la crise il y a la volonté des pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (Sadc) de présider aux destinées de l’organe exécutif de l’organisation continentale pour la première fois. Dans cette course au poste, aucun pays ne veut lâcher le morceau, personne ne veut se désister en faveur de l’autre et le bras de fer continue. Lors du 18e sommet tenu en Ethiopie en janvier dernier, aucun des deux candidats n’avait pu obtenir la majorité des deux tiers, nécessaire pour être élu et c’est à la suite de cet échec qu’un comité de bons offices a été mis sur pied pour une issue heureuse et sans dommage de la crise qui secoue depuis l’organisation. Les observateurs estiment que si cette rencontre de la dernière chance n’est pas couronnée de succès, il faudra alors passer au vote, ce qui serait une première car jusqu’à maintenant, toutes les décisions ont été prises de manière consensuelle.
Abdoulaye BAH
Source : Walfadjri le 16/05/2012
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