L’Algérie inquiète de la situation en Mauritanie

(Image d'archives. Crédit photo : anonyme)

Déjà confrontée à l’instabilité au nord du Mali disputé par des mouvements armés touareg et islamiste, l’Algérie s’inquiète désormais de la situation chez son autre voisin : la Mauritanie.

En pleine montée des revendications démocratiques dans ce pays, marquées notamment le 2 mai dernier par une manifestation à Nouakchott pour réclamer le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz, le gouvernement mauritanien fait des gestes pour se concilier les mouvements islamistes. Conséquence, écrit le quotidien algérien « El Watan » : depuis plusieurs semaines la prohibition s’est installée en Mauritanie. Les forces de l’ordre perquisitionnent ainsi les snacks et les restaurants, et « ont, systématiquement, saisi les boissons alcoolisées ».

D’après un propriétaire de restaurant, « si cela continue, nous seront obligés de fermer boutique ». Et un autre affirme que « Nouakchott est devenu invivable pour les étrangers ».

Pendant longtemps le parti se réclamant des Frères musulmans, le Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), a soutenu le gouvernement. Mais, encouragés par l’arrivée des islamistes au pouvoir en Tunisie, au Maroc et en Egypte, les responsables de ce mouvement demandent à Ould Abdel Aziz de « dégager ».

Pour l’Algérie, il y a aussi d’autres sujets d’interrogation. D’après « El Watan », des Algériens se rendent désormais en Mauritanie pour suivre un enseignement religieux. Pourquoi, se demande le journal alors que les diplômes de ces « apprentis salafistes » ne sont pas reconnus en Algérie. Avec l’inquiétude que les salafistes intègrent « le jeu politique » mauritanien.

Jacques HUBERT-RODIER

Source  :  Les Echos le 09/05/2012

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