L’établissement d’une carte de séjour exigée, à partir du premier juin 2012, aux étrangers résidant en Mauritanie «fait l’affaire de certains agents de la police chargés de l’opération»,au commissariat de Tevragh Zeina à Nouakchott, témoigne un ressortissant guinéen.
Sous couvert de l’anonymat, ce guinéen affirme avoir déboursé, en plus des 30.000 Ouguiyas de quittance, une autre somme de 15.000 Ouguiyas à la place du document de contrat de travail qui manquait dans sons dossier.«J’ai également donné de l’argent pour réajuster ma position dans le rang. J’occupais une bonne place, mais la queue ne bougeait pas ; je me suis alors rapproché d’un policier qui m’a dit comment procéder : Je lui ai glissé 2000 UM, et il m’a fait entrer par une autre porte.»
Le Guinéen d’ajouter : «Certains de mes compatriotes ont dû donner plus de 60.000 Ouguiyas parce qu’il leur manquait beaucoup d’autres documents.»
S’agissant du sort de ses deux épouses et enfants, le Guinéen a décidé de les ramener au pays, «car, je ne peux pas payer quartante-cinq milles Ouguiyas pour chaque membre de ma famille», conclut-il.
Source : Al Akhbar le 03/05/2012
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