La commission mise en place en octobre 2011 pour le suivi des résultats du dialogue politique entre la Majorité présidentielle et 4 partis d’opposition s’est réunie le 23 avril, le jour même, où le Ministère français des affaires étrangères a appelé à la détermination «rapide» d’un calendrier électoral en Mauritanie où les élections locales prévues en octobre 2011 avaient été reportées Sine Die.
La commission s’est réunie au stade olympique de Nouakchott avec un ordre du jour qui pourrait, entre autre, être perçu comme une réponse à la déclaration du Ministère français, faite tôt dans la matinée .L’ordre du jour de la reunion a en effet porté sur le premier pas vers la constitution d’une commission électorale nationale et indépendante (CENI) à travers la désignation de son «comité des sages», qui espérons- le saura être sage et parviendra à convaincre les 11 partis d’opposition qui ont boycotté le dialogue politique de septembre 2011 à accepter l’arbitrage de la future instance de supervision des scrutins toujours pénalisés, en réalité, par le grand retard mis dans la finalisation des nouvelles pièces d’état civil.
La réunion de la commission de suivi intervient dans un contexte de tension et après l’adoption et la promulgation des textes nés du dialogue politique. Des textes, dont l’adoption par l’assemblée nationale avait été rejetée par les partis d’opposition boycottistes du dialogue qui avaient estimé que le parlement mauritanien était « périmé » et n’était plus habileté à légiférer depuis octobre 2011 qui marquait la fin de sa législature entamée à l’issue des élections- double d’octobre –novembre 2006.
Source : Tahalil Hebdo le 24/04/2012
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