Mauritanie/enrôlement :

(Des citoyens attendant de se faire recenser. Image d'archives. Crédit photo : anonyme)

«Tout problème minime soit-il, est motif à rejet» selon Mehacen Mint Bouya Ahmed, Maire-adjoint de la Commune de Tevragh Zeina.

«Certains membres de la commission faisaient tout pour compliquer la tâche aux citoyens au lieu de la leur faciliter, et tout problème aussi minime soit-il, était motif à rejet», selon un compte-rendu, daté le 7 mars 2012 et signé par Mehacen MINT BOUYA AHMED, Maire-adjoint de la Commune de Tevragh Zeina.

Désignée par le conseil municipal comme membre de la Commission d’enrôlement du Moughatâa, BINT BOUYA AHMED, a observé, selon le compte-rendu, «de façon générale…que le rôle de la plupart des membres de la Commission se limitait à signaler les documents qui leur étaient soumis sans pouvoir faire valoir leurs points de vue sur tel ou tel cas.»

Parmi les cas signalés, elle cite «le rejet fréquent du fait d’une petite différence dans la transcription du nom de famille entre celui porté sur la CNI et celui du grand-père.»

Elle évoque aussi «une citoyenne (qui) n’a pu s’enrôler parce que le nom sur sa fiche de recensement était orthographié, ‘Zeinabou’ alors que celui figurant sur sa CNI était’ Djenaba’. C’est aussi le même problème pour un citoyen portant le nom de Mohamedou alors qu’il avait été recensé sous « Mohamed ».»

BINT BOUYA AHMED d’ajouter : «Une famille d’origine palestinienne vivant en Mauritanie depuis 50 ans et dont le père, décédé en Mauritanie, a enseigné des générations de mauritaniens, et dont les enfants sont nés, ont grandi en Mauritanie et détiennent des pièces d’identité mauritanienne s’est vu refuser d’être enrôlée.»

«Pour ces cas et pour bien d’autres, mes interventions en faveur des citoyens clairement victimes d’abus injustifiés, ont tout simplement été ignorées», déplore BINT BOUYA AHMED ajoutant: «C’est pourquoi je propose que notre rôle au sein de la commission soit clarifié, afin que nous ayons notre mot à dire pour la protection des droits du citoyen contre des abus manifestes dont ils peuvent être l’objet de la part de fonctionnaires de l’Administration, au lieu d’être confiné à celui de simples observateurs.»

Ledit compte-rendu a pour Ampliation : Le Président de la Commission et Le représentant de l’ANRDS.

Source  :  Noor Info le 17/04/2012

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