Nous sommes des partis d’opposition mais une opposition responsable parce que nous considérons que l’opposition ce n’est pas simplement descendre dans les rues mais c’est dire ce que nous pensons, a indiqué, mercredi, Boidiel Ould Houmeid, devant la presse officielle.
Ould Houmeid, également président du parti El Wiam démocratique et social et coordinateur des partis de l’opposition ayant participé au dialogue national, s’exprimait à l’issue d’une audience du chef de l’Etat. Il a ajouté : « et notre rôle c’est de faire des changements mais des changements par les urnes et non des changements par la force, parce que quelqu’un qui cherche des changements par la force ne doit pas créer un parti politique ».Ould Homoid a souligné : « L’audience a été fructueuse et constructive et nous avons fait un tour d’horizon sur l’ensemble des questions qui concernent le pays, particulièrement en ce qui concerne la situation politique et surtout le dialogue et ses résultats ».
Par rapport au dialogue pouvoir-opposition, le président du parti Wiam a indiqué : « je pense que ça avance à pas de géant, c’est-à-dire qu’au niveau du gouvernement, le Président a donné des instructions et tous les textes ont passé devant le gouvernement, devant l’assemblée nationale et le Sénat ».
Ould Homoid a également affirmé avoir évoqué le programme « Emel 2012 » avec le président de la république, dont « le bilan montre que ce programme est positif mais c’est au niveau de l’application surtout qu’il y a des problèmes et vous savez que tout travail humain a des insuffisances ». Il ajoutera : « le président m’a assuré qu’il va donner des instructions pour qu’il y ait un contrôle sur le terrain, parce qu’il m’a bien dit que ce qui est fait ce n’est pas pour l’opposition ni pour la majorité mais que c’est pour tout le peuple mauritanien et c’est tout le peuple qui doit en bénéficier indépendamment de son appartenance politique ».
Par ailleurs, le président du parti Wiam a affirmé que les résultats du dialogue pouvoir –opposition n’appartiennent pas aux parties prenantes de ce processus, mais plutôt à toute la Mauritanie qui doit en bénéficier.
Nous avons, a-t-il poursuivi, fait le choix qui va dans l’intérêt général et les exemples que avons autour de nous, comme par hasard ce qui se passe au Sénégal, montrent que la seule alternance qui est dans l’intérêt des peuples c’est l’alternance par les urnes et ce qui se passe au Mali c’est l’autre chemin.
« Je crois que nous avons eu des exemples et aujourd’hui l’histoire nous a donné raison de chercher des changements mais des changements par les urnes », a-t-il conclu.
Source : ANI le 04/04/2012
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