Coup d’Etat au Mali: l’Afrique de l’Ouest condamne, se dit inquiète

(Des militaires maliens dans les rues de Bamako le 21 mars 2012 . Crédit photo : Habibou Kouyaté / AFP)

LAGOS – La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a fermement condamné jeudi le coup d’Etat militaire au Mali qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré.

L’organisation régionale de 15 Etats dont le Mali, condamne fermement les actions mal avisées des mutins, selon un communiqué.

Elle rappelle aux militaires quelle est leur responsabilité selon la Constitution, et réitère la politique de la Cédéao de +zéro tolérance+ à l’égard de toute tentative de prise ou de maintien du pouvoir par des moyens anticonstitutionnels.

La Cédéao, dont le siège est situé dans la capitale nigériane Abuja, a suivi le déroulement des évènements à Bamako (…) avec consternation et une inquiétude grandissante suite à la mutinerie d’une section de l’armée dans les casernes de Kati, à la bordure de la capitale, le 21 mars.

La Cédéao suit de près la situation au Mali et avertit dans son communiqué qu’elle répondra de façon appropriée à toute tentative pour perturber davantage la situation sécuritaire précaire, sans plus de précisions.

L’organe ouest-africain souligne que les troubles causés sont d’autant plus répréhensibles qu’ils surviennent à un moment où un effort régional et international est en cours pour trouver une solution pacifique face à la rébellion dans le nord du pays.

Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres rebelles, dont des hommes lourdement armés rentrés de Libye où ils avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi.

Les militaires qui viennent de s’emparer du pouvoir ont dissous les institutions et décrété un couvre-feu pour, selon eux, en finir avec le manque de moyens dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le nord du pays.

Les combats opposant rebelles touareg et armée ont poussé près de 200.000 personnes à fuir selon les Nations unies.

En début de semaine, la Cédéao avait appelé les rebelles dans le nord du Mali à déposer les armes et averti qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour soutenir les autorités de Bamako, dans un communiqué.

Source  :  AFP via Romandie News le 22/03/2012

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