NOUAKCHOTT — La Mauritanie continue d’examiner les demandes d’extradition d’Abdallah al-Senoussi, ex-pilier du régime libyen de Mouammar Kadhafi arrêté à Nouakchott, et prendra « tout son temps » avant de décider, a affirmé mercredi à l’AFP une source proche du dossier.
« Nouakchott n’est pas pressé, dans ces cas, il faut respecter des normes et des procédures » et « la Mauritanie prendra tout son temps », a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat.Cette déclaration dément celle faite mardi par le premier vice-Premier ministre libyen Moustapha Bou Chagour sur son compte Twitter après un entretien à Nouakchott avec le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
« J’ai rencontré le président de la République mauritanienne et il a accepté l’extradition de Senoussi vers la Libye », avait écrit M. Chagour.
Un haut responsable de la délégation libyenne à Nouakchott avait refusé de commenter cette déclaration.
Outre celle de la Libye, M. Senoussi, arrêté le week-end dernier à l’aéroport de Nouakchott, fait aussi l’objet d’une demande d’extradition de la France pour son rôle dans l’attentat contre un avion d’UTA en 1989, ainsi que d’une demande de remise de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.
La source interrogée par l’AFP a répété ce que le dirigeant libyen lui-même avait dit à la presse à l’issue de son audience avec M. Aziz, avant d’écrire sur son compte Twitter, à savoir qu’il avait été promis « du positif » à la Libye.
Mais, a ajouté cette source, cette affaire « reste soumise aux lois du pays, à la justice mauritanienne et à ses options ». Elle a confirmé que la délégation libyenne avait reçu l’autorisation de « visiter Senoussi pour s’assurer de son identité », mais qu’elle « n’a pas été autorisée à l’interroger ».
« Le haut responsable du système Kadhafi constituait un danger, non seulement pour son pays, mais également pour toute la région », a ajouté cette source. « Ce danger est maintenant écarté, c’est pourquoi la Mauritanie s’est investie pour son arrestation qui doit servir toute la région et même au-delà », a-t-elle dit.
Arrivée lundi à Nouakchott depuis Paris par un vol régulier, la délégation libyenne devait quitter Nouakchott mercredi à bord d’un avion spécial.
Source : AFP via Google le 21/03/2012
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