Paris et la CPI demandent l’extradition d’Al-Senoussi

L'ex-chef des renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi, le 21 août 2011, à Tripoli. | Reuters/PAUL HACKETTLa Mauritanie a reçu, dimanche, des demandes d’extradition du colonel libyen Abdallah Al-Senoussi. « Pour le moment il y a deux demandes qui ont été reçues par la Mauritanie : une de la France arrivée samedi et la seconde de la CPI parvenue au gouvernement mauritanien dimanche », affirme une source à Nouakchott.

« La Libye ne s’est pas encore manifestée, mais nous attendons la visite à Nouakchott d’une délégation du Conseil national de transition à une date qui n’est pas encore précisée », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement libyen avait annoncé samedi qu’il avait demandé à la Mauritanie l’extradition de l’ex-chef des renseignements libyens arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à l’aéroport de Nouakchott à son arrivée de Casablanca au Maroc par un vol régulier, muni d’un faux passeport malien.

La Libye n’est pas liée à la Mauritanie par un accord bilatéral, mais elle peut agir sur la base d’une convention d’assistance judiciaire, liant les pays membres de la Ligue arabe, signée à Ryad en 1983 et ratifiée par Nouakchott en 1985 et par Tripoli en 1988.

Le colonel Senoussi était toujours entendu par la police mauritanienne qui « mène sa propre enquête » à laquelle elle associera Interpol, a indiqué une source policière. « Il est aux mains de la sûreté d’État, on ne peut pas vous dire où exactement, ce n’est pas d’usage en la matière », a ajouté cette source. Ce n’est qu’après cette enquête que la Mauritanie doit examiner les demandes d’extradition.

La CPI avait émis un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien chef des renseignements le 27 juin 2011, l’accusant d’avoir commis « des meurtres et des persécutions de civils constitutifs de crimes contre l’humanité » dès le début de la révolte anti-Kadhafi à la mi-février 2001, en particulier à Tripoli, Benghazi et Misrata. Mais la Libye veut le juger elle-même, en se disant tout à fait capable d’organiser « un procès équitable ».

La France a rappelé que M. Senoussi fait « l’objet d’un mandat d’arrêt international à la suite de sa condamnation par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de l’attentat terroriste du 19 septembre 1989 contre le vol UTA 772 qui a coûté la vie à 170 personnes, dont 54 Français ».

Source: Le Monde avec AFP

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