Comme on s’y attendait, le discours du Président Mohamed Ould Abdel Aziz n’a été qu’une véritable réponse du berger à la bergère.
Certainement que les annales de la politique ne retiendront pas cette longue tirade d’un président qui semblait complètement perturbé au point de proférer des mots très grossiers qui ne servaient pas son image déjà très écornée par une crise multiforme qui n’est certainement pas pour rien dans la cinquantaine de mille de personnes que la coordination de l’opposition a réussi à mobiliser à son extraordinaire meeting du lundi 12 mars organisé à Nouakchott. Rien de nouveau dans le discours du Président : Une partie d’autosatisfaction sur la base de chiffres mal maitrisés et qui ne reflètent pas tellement la situation de précarité dans laquelle vivent les populations du pays. Une autre partie d’expressions insolentes et grossières à l’intention des gens de la « mauvaise opposition »; selon les termes du Président. « Des vieillards incapables de marcher ou de se tenir ». « Des voleurs et des menteurs aigris découragés de ne plus pouvoir gaspiller l’argent du peuple ». Et une partie de promesses de lendemains qui chantent pour tous les Mauritaniens. Une fois encore, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz se dit prêt à réengager un nouveau dialogue. Tout comme il promet de ne jamais négocier avec les terroristes. « Le gendarme Ely Ould Moktar a été échangé avec un délinquant, un bandit de grand chemin qui servait d’indicateur à l’ennemi ». « Nous ne faisons pas une guerre par procuration, nous sommes un Etat souverain ». « Le pays auquel certains font allusion n’a pas besoin de nous pour faire la guerre ». Evoquant le passif humanitaire, Aziz a fait des insinuations on ne plus claires : « Ceux qui pleurent aujourd’hui sur le sort qui a été réservé à une partie de nos populations en sont les principaux responsables. C’est sur la base des rapports qu’ils faisaient et des fameux BR (bulletins de renseignements) qu’ils rédigeaient que ces militaires ont été tués. Les Mauritaniens les connaissent parce qu’ils les ont vus pendant longtemps. Moi, les officiers me connaissent, vous vous me connaissez. Je n’ai pas de barbe mais je ne mens pas. »Source : lecalame.info le 14/03/2012
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