Le Président s’en est violemment pris à l’opposition mauritanienne l’accusant d’être nostalgique de « l’ère dévolue de la gabegie ». Dans un discours incendiaire prononcé devant les populations de Nouadhibou, Ould Abdel Aziz a répliqué aux accusations de l’opposition. Il a toutefois affirmé son respect à « l’opposition patriotique ».
« On nous accuse de faire la guerre par procuration au profit d’un pays. Ce pays à qui ils font allusion (La France, NDLR) a les moyens de se défendre. Il n’a pas besoin de la Mauritanie » a affirmé Aziz en réponse aux critiques formulées par la COD contre sa guerre contre le terrorisme.Aziz s’est aussi moqué de l’opposition la qualifiant de « vieillards révolutionnaires ». Pour lui elle est nostalgique du passé dévolu où la gabegie était roi. « Nous avons supprimé catégoriquement les marché gré à gré et les annexes des marchés, ce qui agace à beaucoup de monde » a-t-il martelé.
Aziz a implicitement accusé Ely Ould Mohamed Vall d’avoir sur les mains le sang des officiers négro mauritaniens et d’avoir amassé l’argent des biens public. « Qu’il parle de démocratie et de droits humaines, c’est tout à fait regrettable » a-t-il déploré.
« Nous sommes de vrais musulmans. Mais nous ne marchandons ni politisons la religion. Pour nous cela relève de tous les mauritaniens. Il est hors du jeu électoral » a-t-il lancé, ce qui semble une réaction aux critiques proférées par le parti Tawassoul (Frères musulmanes), de plus en plus radical dans sa position et dont le rôle était clé dans l’organisation et la mobilisation, lundi,.de la marche de la COD.
« J’ai décidé, sans étude et sans réflexion, de créer une université islamique à Aïoun. L’ISERI restera ouvert » affirme le président. « La Mauritanie a besoin de médecins et de techniciens, mais pas à autant de littéraires » a-t-il souligné devant l’assistance.
Des étudiants avaient brandi devant le Président des slogans dénonçant « la fermeture de l’ISERI et la militarisation de l’Université ».
« Pas de sècheresse en Mauritanie. Nous sommes optimistes. C’est pour eux (l’opposition) qu’il y’a une sècheresse » a-t-il lancé devant la foule.
Plusieurs banderoles qui indiquent des revendications particulières ont été brandies. Ainsi, des mareyeurs ont exigé devant Aziz la destitution du wali de Nouadhibou et le ministre de la pêche.
Au début de son discours, Ould Abdelaziz, a appelé le public à l’écouter et de déposer les banderoles. Il a commencé son allocution par le remerciement de ce public pour sa « présence massive ».
Il a promis de changer le visage de la ville de Nouadhibou à travers des grands chantiers pour créer des emplois et de monter une usine, d’apporter chalutiers et de construire un stade olympique.
Ould Abdel Aziz a évoqué aussi son « combat contre la corruption », en disant que « ceux qui disent que le régime mène une politique de deux poids et deux mesures, ce sont eux-mêmes les plus corrompus ».
Il a accusé ses opposants d’être derrière les situations déplorables (économique, sociale et politique)du pays. il a pointé du doigt les leaders de l’opposition en les estimant que des « vieillards menteurs » et selon lui ils ne peuvent pas être des révolutionnaires.
Source : Al Akhbar le 13/03/2012
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