Entre les grands défis et la faiblesse des moyens

La protection civile représente, à notre époque, un des fondements de la vie en cité en raison de ses répercussions sur la sécurité des citoyens et de leurs biens qui constitue au demeurant sa raison d’être.

Dans ce cadre, la direction générale de la protection civile en Mauritanie se prépare à commémorer actuellement, à l’instar des directions semblables dans le monde, la fête internationale de la protection civile qui coïncide avec le premier mars de chaque année.
Créée en 1969 dans le cadre d’un service du même nom, cette direction a pour objet d’assurer la sécurité des personnes et des biens contre tout danger ou catastrophe pouvant les menacer.
Depuis cette date, la protection civile en Mauritanie a connu un développement plutôt lent passant d’un service en avril 1969 à une direction en 1979 avant de devenir en 2004 une direction générale relevant du ministère de l’intérieur et de la décentralisation.
Ce département, d’une importance capitale, a connu au cours de ces derniers temps un développement sensible en particulier depuis l’année écoulée après avoir acquis 25 camions (des pompiers bien sûr mais aussi des citernes pour pomper l’eau des inondations) en plus de l’ouverture de six directions régionales dans 6 capitales de wilaya dotées de ressources humaines et d’équipements pour mener à bien leurs missions.
S’agissant des missions de la direction générale de la protection civile et les obstacles qui entravent l’atteinte de ses objectifs, l’inspecteur Mohamed Ould Hanani, directeur du département de la prévention et du contrôle a précisé au reporter de l’AMI que ces missions résident dans la protection des personnes et des biens et l’exécution d’interventions si nécessaire en matière d’incendies, d’accidents de circulation, d’inondations, de feux de brousse, de sècheresse ou de catastrophes.
Il a ajouté que son département effectue dans ce cadre, des opérations d’extinction d’incendies, de sauvetage des sinistrés et de leurs biens et apporte les premiers secours en tout genre aux victimes.
Sur les obstacles, il a noté principalement l’exiguïté des quartiers précaires et donc l’absence de routes ou de voies permettant d’accéder facilement au lieu du sinistre par exemple.
Aujourd’hui, après l’organisation de ces quartiers, intégrés désormais dans un schéma directeur aux contours clairs et précis, la mission est devenue plus aisée, ce qui doit être noté et loué de la part de tous.
Il y a, poursuit-il, deux types d’obstacles. Certains sont liées aux pouvoirs publics: l’absence de représentation de la direction sur l’ensemble du territoire national qui constitue une entrave majeure à l’accès de ce service public à l’ensemble des citoyens dans le pays sans compter l’insuffisance enregistrée au niveau des ressources humaines et des législations en la matière en plus du manque d’équipements nécessaires à la protection des individus.
Le directeur de la prévention et du contrôle a souligné, en outre, que la direction de la protection civile a connu ces derniers temps des améliorations suite à l’intérêt accru qui lui a été porté par les pouvoirs publics lui ayant permis d’acquérir 25 camions entre citernes et pompiers ainsi que l’ouverture de 6 directions régionales dans des chefs lieux de wilaya.
Le second type d’entraves dit-il, et c’est le plus important au plan pratique, est lié aux citoyens qui informent avec retard à propos de sinistres ou de catastrophes ainsi que l’afflux de personnes et autres bousculades non justifiées sur les lieux d’incendies qui empêchent les pompiers de faire leur travail à chaque évènement quelque soit la gravité de celui-ci, mais aussi l’inconscience des citoyens, les communications et les faux renseignements, l’irresponsabilité des conducteurs qui libèrent difficilement la voie devant les pompiers pourtant activant leurs sirènes allant vers un sinistre, l’engorgement des voies en raison de l’occupation illégale du domaine public faite par les commerçants et les petits vendeurs en plus du non respect du schéma directeur de la ville.
Concernant les perspectives d’avenir, l’inspecteur Mohamed Ould Hanani a révélé l’existence d’un plan pour la généralisation des prestations de la protection civile au niveau de l’ensemble du territoire national en se fondant sur les ressources propres de l’Etat mauritanien d’abord avant même de recourir à la coopération avec certains pays et organisations internationales opérant dans ce domaine.
Au sujet de la commémoration cette année de la fête internationale, il a encore dit que celle-ci sera célébrée sous le thème de « la protection civile et les accidents domestiques » qui sera l’objet d’une campagne de sensibilisation faite à une large échelle mise en oeuvre par sa direction sur ces accidents domestiques qui représentent un grand danger pour la vie et les biens des individus en tout temps et en tout lieu.
Il a conclu en demandant aux citoyens de faire preuve de responsabilité dans leurs relations avec les services de la protection civile qui est là pour les servir en particulier lorsqu’il l’informent d’une catastrophe car tout retard peut être dramatique.
Notons que la direction générale de la protection civile est formée d’une inspection et de quatre directions centrales sous l’autorité desquelles opèrent des directions régionales dans les wilaya du Hodh Charghi, de l’Assaba, du Gorgol, de Nouadhibou, du Trarza et de Nouakchott dont dépendent six centres de la protection civile dont le dernier est en cours de création.

Source  :  AMI le 29/02/2012

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