Un salon de l’emploi, premier du genre en Mauritanie, aura lieu les 20 et 21 février prochain à Nouakchott, organisé par la FSPL. L’objectif affiché au cours d’une conférence de presse ce samedi 18 février au siège du patronat mauritanien, est «un diagnostic précis des causes du chômage, et des pistes plausibles pour sa résorption ».
Le FMI annonçait il y a quelques mois les résultats macroéconomiques encourageants de la Mauritanie, avec un taux de croissance qui flirte avec les 6%, et une inflation maitrisée au même taux. Et la population, son chômage dans tout ça? Comment s’organise la répartition de cette richesse créée, quand un chômage endémique, particulièrement des jeunes, est en place depuis des décennies?
C’est la question à laquelle le salon de l’emploi, qui aura lieu du 20 au 21 février, annoncé dans une conférence de presse au siège de l’union nationale du patronat mauritanien (UNPM) à Nouakchott, se propose d’apporter des pistes de réflexions à travers des rencontres avec formateurs, entreprises, état, et diplômés chômeurs.
«L’UNPM est soucieuse de la situation de l’emploi en Mauritanie, particulièrement des jeunes. C’est dans ce cadre que la FPSL organise un premier salon de l’emploi qui s’annonce annuel» annonce en préambule le président de la FSPL, Mohamed Ould Waled.
Les grandes entreprises opérant sur le sol mauritanien auront une interface à travers des stands, qui devraient permettre, dans ces exposition de bénéficier «de présentations des stratégies de ressources humaines, de stages ou de formations dans lesdites sociétés» précise Ould Waled.
Adéquation entre formation et emploi
Un second volet est prévu dans ce salon, où un panel représentatif «débattra pour essayer de mieux cerner et traiter le thème du salon qui est le partenariat entre public et privé pour permettre une meilleure adéquation entre formation et emploi». Traditionnellement, dans la pensée économique, cette adéquation emploi-formation constituant un élément-clé de l’analyse de l’insertion professionnelle des jeunes, surtout dans un contexte mauritanien où les principales études poursuivies sont universitaires, par trop théoriques pour les entreprises qui ont aujourd’hui un besoin d’employés quasi-immédiatement opérationnels.
Cette initiative était importante selon Esseid Ould Abdallahi, SG de l’UNPM, car aujourd’hui, dans le contexte de crise économique persistante, «l’entreprise doit être nécessairement citoyenne, et sans se substituer aux pouvoirs publics, émettre des pistes de réflexion».
Un salon de diagnostic donc. Même si le mal n’est pas complètement connu. À la question d’un journaliste sur le taux de chômage des jeunes, nul n’a été capable d’y répondre.
«Personne dans ce pays, dans ou en dehors du gouvernement ne peut vous dire quel est le nombre de chômeurs mauritaniens. Avec une population de trois millions d’habitants, nous pensons la population productive aux alentours de 1,2 million de personnes; combien d’entre eux travaillent? Le secteur informel est trop important pour avancer un chiffre» explique Chbih Ould Cheikh Melainine, dans un entretien accordé à Noorinfo. D’autant que des statistiques n’ont jamais été faites à ce sujet.
MLK
Source : Noor Info le 18/02/2012
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