Les jeunes membres du parti au pouvoir en Mauritanie affirment que les militants de l’opposition doivent chercher le changement dans les urnes plutôt que par des moyens violents.
La Commission nationale de la jeunesse de l’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir en Mauritanie, s’est réunie la semaine dernière pour parler du rôle que peuvent jouer les jeunes dans la lutte contre la violence et l’extrémisme.
Cette conférence, organisée le 30 janvier, s’est tenue dans le cadre des récentes tensions entre les autorités et l’opposition.
« La Mauritanie a dépassé les crises économiques, financières et politiques qui ont secoué le monde d’une manière générale et les pays arabes en particulier », a commenté Mohamed Yahya Ould Horma, le premier vice-président du parti. Il a expliqué que cette rencontre faisait suite à une décision du Président visant à « exclure toutes les formes de militantisme en faveur de la violence et de l’extrémisme ».
Ould Horma a également déclaré que « le climat de sécurité et de quiétude qui prévaut actuellement dans notre pays a nécessité la modernisation de l’armée nationale et la promotion des forces de sécurité afin d’être en mesure de combattre le terrorisme, le trafic de drogue et les migrations clandestines ».
Oumar Ould Maatallah, le secrétaire général du parti, a appelé les jeunes à « s’opposer énergiquement au discours de la violence, aux idées divisionnistes et à soutenir le Président de la République dans l’exécution de son programme électoral et ses efforts visant la cohésion nationale ».
« Les raisons du recours au discours de la violence et à l’extrémisme sont inexistantes chez nous. Et tous les Mauritaniens doivent combattre ce discours dangereux », a déclaré pour sa part Mohamed Limam Ould Ebnou, président de la commission qui avait organisé cette conférence.
Aicha Vall Verges, secrétaire exécutive et présidente de la Commission nationale des femmes au sein du parti a incité les jeunes « à défendre les grands acquis réalisés par le pouvoir et à ne pas abandonner le terrain politique et médiatique à ceux qui veulent semer le trouble et l’insécurité ».
Les jeunes adhérents au parti se sont dits déterminés à s’opposer à la violence sous toutes ses formes.
« La violence ne peut profiter à personne », a déclaré Sidati Ould Ahmed. « Pas même à ceux qui cherchent à en faire une arme politique. »
Une opinion reprise en écho par Youssouf Ba, qui affirme « ne pas comprendre où l’opposition veut en venir en appelant les populations et surtout les jeunes à se soulever contre le pouvoir ».
« En Mauritanie, on a déjà fait notre révolution et il n’y a pas de problème pour la démocratie », a-t-il ajouté. « Notre pays se porte bien et a été classé premier cette année dans le monde arabe par Reporters sans frontières dans le domaine de la liberté de la presse. Donc, l’opposition ne pourra compter que sur les urnes pour arriver au pouvoir. »
Bakari Guèye
Source : Magharebia le 08/02/2012
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