Manifestations à Kaédi, le Wali hausse le ton.

Des jeunes manifestants du collectif touche pas à ma nationalité en septembre 2011 à Kaédi (Sud de la Mauritanie)Kaédi/Enrôlement. Un jeune écroué, le wali avertit les différentes communautés locales sur les conséquences d’une quelconque manifestation non autorisé.

 

 

 

L’incident se serait produit, lundi 12 décembre 2011 dans la matinée, dans les locaux du centre départemental d’enrôlement des populations quand le jeune Abbas Kane qui accompagnait son père, un vieil homme de plus de 90 ans et aveugle, pour se faire enrôler, a eu une vive altercation suivie d’une bousculade avec le chef de centre. A en croire un proche d’Abbas Kane, le chef de centre aurait pourtant accédé à la demande du jeune homme et a remis un ticket au vieillard avant de lui demander de patienter jusqu’à ce qu’arrive son tour. Selon la même source, ce sont les va-et-vient incessants du Kane dans les bureaux du centre qui seraient à l’origine de l’incident.

 

C’est dans ces entrefaits qu’Abbas lui aurait administré une gifle avant que des personnes présentes sur les lieux n’interviennent. Le chef de centre a, par la suite, déposé une plainte contre son présumé agresseur au commissariat de police de Kaédi, où il était en garde à vue depuis lundi. Une dizaine de membres du TPN-Kaédi aurait rencontré le Directeur Régional de la Sûreté qui les aurait bien reçus avant de leur recommander de rencontrer le plaignant. Ils auraient alors demandé à ce dernier de bien vouloir retirer sa plainte. Abass Kane leur a d’abord opposé un refus catégorique avant de se raviser, à en croire un parent proche. Le chef du centre a même rendu visite au présumé agresseur au commissariat, le jour même de l’incident sur injonction de sa mère qui lui aurait vivement recommandé de retirer sa plainte.  Malgré des pressions de ses proches pour qu’il maintienne sa plainte, le chef de centre décidera de la retirer, selon la même source.

A chaque groupe un discours sur mesure

Le wali du Gorgol, M. Ahmédou O. Cheikh El Hadrami a, en prévision d’une éventuelle manifestation de protestation, reçu séparément, mardi 13 décembre, des personnalités des communautés poular, soninké et maure, essentiellement des guides religieux.

 

Objet des rencontres : les mettre en garde contre les conséquences d’une manifestation qu’envisagent d’organiser les jeunes du collectif TPN, suite à l’incarcération ce mercredi du jeune Abbas Kane.

 

Selon notre source, présente à une des rencontres, le Wali « a demandé aux soninkés de ne pas se mêler d’une affaire de poular, ressortissant de surcroit du Brakna où aucune manifestation consécutive à  l’arrestation Abbas Kane n’aurait été enregistrée, et que leur communauté n’a rien à reprocher au pouvoir. Aux poulars, il aurait dit de ne pas s’associer aux soninkés qui seraient d’origine étrangère ».

Retour à la case départ

 

Coup de théâtre, mercredi au palais de justice de Kaédi. Une source judiciaire indique que devant le parquet, le jeune homme a nié les faits qui lui sont reprochés,  alors qu’il les aurait reconnus au cours de l’enquête préliminaire de la police. Une  attitude qui a suffi à remettre en cause la promesse qu’avait faite le chef de centre de retirer sa plainte. M. Kane grossit les rangs des pensionnaires de la prison civile de Kaédi depuis mercredi, 14 décembre 2011 à la mi-journée.

 

Il faut noter que la décision du collectif TPN-Kaédi  d’organiser une manifestation pacifique samedi serait antérieure à l’incident selon un membre du collectif TPN à Kaédi, qui soutient que «contrairement à la thèse de l’administration locale, confirmée par les rencontres séparées du wali avec  des représentants des principales communautés vivant à Kaédi, qui voudrait lier la marche prévue par le collectif TPN avec l’incident du centre départemental d’enrôlement de Kaédi, il n’y a pas de lien direct entre les deux éléments ».

 

Vieux GAYE

 

Kassataya-Kaédi

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