Touchée par les garde-côtes mauritaniens : La Langue de Barbarie compte ses blessés et pleure son fils

Les affrontements entre pêcheurs de la langue de Barbarie et garde-côtes mauritaniens ont repris.Les dernières altercations sur les côtes sénégalo-mauritaniennes remontent de la nuit du mardi au mercredi.

Des blessés graves ont été enregistrés de ces affrontements.Ce quartier des pêcheurs est également en deuil.Une pirogue a chaviré dans le canal de délestage emportant un des fils du quartier.

L’émoi ! C’est ce sentiment qui a habité toute la langue de Barbarie durant la journée d’hier. A l’origine de cette consternation, figure l’attaque d’un équipage par les garde-côtes mauritaniens. Les faits se sont passés dans la nuit du mardi au mercredi, aux larges des eaux maritimes sénégalo-mauritaniennes. Des pêcheurs saint-louisiens ont été attaqués par les éléments de la marine mauritanienne qui ont fait usage de balles réelles, blessant, ainsi, certains membres de l’équipage. L’un des blessés graves a été, selon les informations recueillies dans ce quartier des pêcheurs, admis à l’hôpital de Rosso. Le reste de l’équipage est retenu en Mauritanie après avoir été longuement malmené par les garde-côtes mauritaniens.

Sur ces entrefaites, d’autres familles du quartier des pêcheurs portaient le deuil. La brèche a encore fait une victime. Un pêcheur a été porté disparu, à l’aube d’hier. Ceci est la conséquente du chavirement d’une embarcation au moment de la traversée. Une situation par rapport à laquelle les pêcheurs de la Langue de Barbarie interpellent les autorités pour que ces inquiétudes soient résolues de façon définitive et dans les plus brefs délais. ‘C’est ce mercredi qu’on a su qu’un de nos parents pêcheurs a trouvé la mort dans une attaque des garde-côtes mauritaniens. Les blessés graves ont été évacués à l’hôpital de Rosso. L’Etat doit nous aider à régler ce problème dans les plus brefs délais’, soutient El Hadji Sarr, un des responsables du collectif des pêcheurs du quartier de Guet Ndar. ‘Encore une fois, la brèche a emporté une vie. Il est temps que des mesures soient prises pour mettre un terme aux ravages de la brèche’, ajoute-t-il.

‘On veut de l’aide dans nos rapports avec la Mauritanie, il y a beaucoup de problèmes. On ne peut se séparer de la Mauritanie, nos destins sont liés. Les Mauritaniens viennent comme ils veulent à Saint-Louis, mais si on veut se rendre dans leur pays, c’est tout un tas de problèmes’, renchérit Sowa Sow, un parent de la victime des affrontements.

Aïda Coumba DIOP

Source  : Walf Fadjri le 15/12/2011

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