Me Brahim Ould Ebetty a préconisé mercredi matin la nomination d’un médiateur pour régler définitivement la question du passif humanitaire qui continue de diviser la Mauritanie.
«Il y’a un ensemble de recommandations qui avaient été prises par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples à Alger en 2000. Aujourd’hui, la question centrale qui se pose est : comment donner suite à ces recommandations ?», a-t-il déclaré.
Me Brahim Ould Ebetty s’exprimait en marge du Colloque sur la justice transitionnelle et la réconciliation nationale organisée par le Fonadh en partenariat avec Open Society Foundations et Institute for Human Rights and Development in Africa.
«Le gouvernement mauritanien prétend qu’il a réglé le problème en distribuant de petites miettes çà et là. Or, les victimes soutiennent qu’il en est rien», analyse Me Brahim Ould Ebetty.
«Dans cette situation, il y’a deux conduites à adopter. La première est que les victimes retournent devant la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour interpeller le gouvernement mauritanien pour qu’exécute ses engagements. La deuxième approche, je crois que c’est une approche qu’il faut essayer de donner un sens, c’est de nommer un médiateur, une personnalité indépendante connue pour sa compétence, son expérience et surtout pour sa probité pour qu’elle puisse faire un rapport sur la situation et enfin pour que la Mauritanie se débarrasse de cette affaire et ne soit pas éternellement interpellée dans les forums internationaux », a ajouté Me Brahim Ould Ebetty.
Babacar Baye Ndiaye
Source : Info2LaRue le 07/12/2011
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