La presse du mardi 22 novembre 2011

A lire le Calame, ce matin (hier), qui nous décrit « les trois mousquetaires » : «le commandant Cherif Ahmed ould Krombelé, l’omni conseiller Moustapha Chavii et le général Ould Abdel Aziz ».

Et pour s’arrêter sur le dernier, l’hebdomadaire s’interroge : « comment un fêtard des années yé-yé ,natif de Louga ,au Sénégal ,ayant coupé ,très tôt ,le cordon ombilical ,pour subsister ,agent –coursier à la direction du budget à Nouakchott a pu se hisser au firmament d’une nation ,soit -elle république bananière ?»

En tout cas la République, elle, fêtera, dans moins d’une semaine, son «51e anniversaire de l’indépendance nationale», renchérit le Rénovateur. Mais, le journal précise que la fête sera célébrée «sur fond de deuil », pour rappeler les «28 soldats noirs passés aux armes en commémoration» de cette même date.

La clébration, d’ailleurs, de l’indépendance de «notre chère Mauritanie», appartient désormais, comme estime Amadou Diarra, «aux bons vieux souvenirs ». Le chroniquer s’explique dans le Rénovateur : « Autrefois, dit-il, quand l’indépendance approchait, la fête commençait dés le début du mois de novembre dans les cœurs et dans les esprits. L’ambiance faisait bouger les écoles ». Hélas, aujourd’hui, «la Mauritanie des héros a cédé la place à la Mauritanie des corrompus, des délateurs, des zélateurs .De la vraie Mauritanie d’hier, il n’en reste presque rien».

Rien, de toute façon, n’a été réservé aux négro-mauritaniens dans « le partage» de la HAPA . «Aucune radio ni chaine de télévision n’a été attribuée à un postulant issu de la communauté négro-mauritanienne ». Le Rénovateur, qui fait le constat, affirme que «si cette nouvelle configuration (libéralisation de l’espace audio-visuel) plus démocratique est louable, elle est loin cependant de refléter la diversité culturelle de la Mauritanie.» L’Authentique s’emble, lui, être plus surpris en écrivant : « la montagne a accouché de deux télévisions et cinq radios privées.»

Privé de gabegie, l’Adrar a perdu sa splendeur et devenu « un ghetto» sombrant dans «une situation dramatique», à croire Mohamed Mokhtar Ould Hmein. Le maire d’Aoujeft, qui a récemment adhéré à l’UFP, interviewé par le Quotidien, fait la différence entre mauvaise gabegie, aujourd’hui, et bonne gabegie à l’époque de Ould Taya. «Pendant la période de Ould Taya même s’il avait gabegie, cette gabegie était d’une façon ou d’une autre distribuée équitablement sur l’ensemble des populations des couches défavorisées .Maintenant l’Adrar est devenu un ghetto, clame le maire. Juste après le coup d’Etat de Mohamed Ould Abdel Aziz, les hauts gradés originaires de cette région été soit mis à la retraite soit chassés de l’armée».

A la chasse des militants, l’UPR s’est lancé pour «remobiliser ses troupes à Kaédi ». «Le parti du président Mohamed Ould Aziz » comme le nomme le Quotidien, a organisé, vendredi, «un meeting populaire dans l’enceinte de la maison des jeunes de Kaédi».

Combien le parti a-t-il déboursé pour financer cette mobilisation? Personne ne sait. Mais ce qui est sûr, c’est qu’à l’Hôpital régional d’Aleg, l’équipement est « défectueux » et le personnel« manquant ». L’état des lieux est à déplorer dans le Calame. L’hebdomadaire souligne, d’ailleurs, que les usagers de l’hôpital «ne savent plus à quel saint se vouer». Il ajoute «les services de cet établissement ,phare ,en théorie ,de capitale régionale ,sont à ce point passables que certains préfèrent acheminer directement leurs malades vers Nouakchott ,Kaédi ou Boutilimit vers où l’hôpital d’Aleg envoie , régulièrement ,ses patients» .

Et terminons avec le Quotidien qui nous informe que «le FC Nouadhibou s’accroche solidement en tête » du «Championnat national de l’élite. »

Source  :  Al Akhbar le 23/11/2011

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