Marche du mouvement TPMN : Ils ont promis de revenir prochainement avec ou sans autorisation

touche-pas-a-ma-nationaliteArrêt de l’enrôlement ou dissolution du comité de pilotage et des commissions départementales et régionales. Libération des détenus, tels sont entre autres les revendications du mouvement TPMN, dans cette marche du samedi 08 octobre 2011.

Par centaine, ils ont afflué vers les locaux de l’Assemblée Nationale, pour remettre leur lettre de doléance aux députés de l’opposition (UFP, RFD, TAWASSOUL.)

Le mouvement « touche pas à ma nationalité » a entamé sa 4e marche de protestation, dix jours après les dernières émeutes ayant opposées forces de l’ordre et manifestants dans la capitale, Nouakchott. Des heurts qui avaient occasionné l’arrestation de plusieurs manifestants dont une dizaine de personnes jugées comme étant des étrangers par le parquet. Cette fois ci, il n’ya pas eu de course poursuite, ni de gaz lacrymogène, malgré la menace qui planait sur la capitale, suite aux émeutes de Kaédi et de Maghama. Resté impuni, la mort de Lamine Mangane a marqué les esprits. Pour manifester leur colère, plusieurs jeunes du terroir, domiciliés à Nouakchott, ont rejoint la marche.

Pour éviter le chaos, les autorités ont jugé utile de couper l’herbe sous les pieds des manifestants en autorisant la marche du samedi 08 octobre où des centaines de personnes ont pu défiler pacifiquement à travers les rues de la capitale pour demander l’arrêt du recensement. Rejoints par quelques responsables d’Ong de la société civile (Fonadh, Comité de Solidarité, Comité des Veuves, Reve…) les manifestants criaient, « trop c’est trop, non au racisme, nous réclamons les mêmes droits, on en a marre, stop au recensement à caractère raciste. Aziz Zéro»

Sous bonne escorte, la marche a démarré à la Polyclinique pour se terminer devant les grilles de l’Assemblée Nationale où trois députés de l’opposition (Salick Ould Sidi Mahmoud du Tawassoul, de Khadiata Malick Diallo de l’UFP et de Yacoub Ould Moïne du RFD) ont accueilli les manifestants pour recueillir leur lettre de doléances. Selon leur porte parole Abdoul Birane Wane, les manifestants ont adressé les lettres de doléances aux députés pour les responsabiliser. Selon lui, les manifestations vont continuer tant que leurs amis restent en prison et tant que les autorités n’arrêtent pas l’enrôlement. Yacoub Diakité, l’un des délégués du mouvement demande quant à lui des mesures à l’encontre du maire de Kaédi, Thiombé et du DRS du Gorgol, suite à l’arrestation et aux tortures de leur camarade Bakary Bathily. Les protestataires demandent aussi une enquête sur la mort de Lamine Mangane et sur les répressions de Kaedi et Maghama où plusieurs manifestants ont été arrêtés ou blessés par les forces de sécurité.
Classée journée à haut risque, la capitale a été quadrillée tôt le matin par les forces de l’ordre où une centaine d’éléments de la garde nationale et de la police anti émeute, veillait au moindre débordement des manifestants. En tenu ou en civil, les forces de l’ordre veillaient au grain. Ils n’ont pas cette fois ci utilisé la manière forte pour disperser les manifestants car ces derniers avaient respecté leur engagement. Ils ont regagné sans heurts leur domicile, après avoir rencontré les parlementaires. Néanmoins, les manifestants ont promis de revenir la prochaine fois avec ou sans autorisation.

Dialtabé

Source: Le quotidien de Nouakchott

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