Communiqué de l’AFCD du 28/09/2011

La répression violente par les forces de l’ordre des jeunes manifestants pacifiques de Kaédi et de Maghama du 24 et 25 septembre 2011 et celle de l’ensemble des mouvements de jeunes depuis le 25 février dernier confirme la dérive autoritaire inadmissible et inacceptable du régime.

Elle augure d’une escalade aveugle aux conséquences imprévisibles.

Le décès d’un manifestant tué par balle à Maghama le 27 septembre 2011 constitue un événement de gravité particulière qui annonce le retour des années de plomb et leurs corollaires insoutenables en terme de pratiques liberticides, exactions et impunité.

Ces jeunes qui manifestent contre le recensement administratif à caractère civil exercent une liberté fondamentale garantie par la constitution et dénoncent une opération d’enrôlement discriminatoire.

L’AFCD continue à exiger l’arrêt immédiat de cette opération d’enrôlement très controversée et enjoint le pouvoir à faire preuve de plus retenue et de sens des responsabilités.

Les déclarations du Ministre de l’intérieur constituent un déni d’une réalité particulièrement grave et préoccupante et dénote d’un autisme politique et d’un amateurisme flagrant dans la gestion des affaires publiques.

A cette occasion l’AFCD exprime ses sincères condoléances aux familles éplorées.

L’AFCD réitère son soutien indéfectible aux manifestants, rappelle leurs droits inaliénables aux manifestations pacifiques, insiste sur la nécessité d’éviter l’instrumentalisation, de garder des comportements citoyens soucieux de préserver l’ordre public et garantissant l’intégrité des personnes et leurs biens.

 

Le bureau exécutif
28-09-2011

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