Les événements qui opposent depuis trois jours à Kaédi (sud de la Mauritanie) des manifestants du collectif Touche Pas à ma Nationalité aux forces de l’ordre ne se sont pas calmés ce lundi. Des échauffourées ont eu lieu au centre de la ville dès 10h, quand les jeunes se sont aperçus que l’ultimatum fixé la veille pour la libération de leurs camarades s’est écoulé sans résultats.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, certains membres du collectif TPN se réunissent avec le sénateur Sanghott Ousmane, le député Ibrahima Camara et le maire Sow Moussa Demba. Joint au téléphone, le maire de la Kaédi a confié n’attendre plus que Henane, un des leaders du collectif pour aller rejoindre le Wali s’était engagé à faire libérer les détenus aujourd’hui à 15h GMT (17h à Paris). Une promesse similaire faite hier pour 21h GMT n’avait pas été suivie d’effet.
Un des leaders du collectif, Bakary Bathily avait été arrêté sous la supervision du Directeur de la Sureté accompagné d’une dizaine de policiers dont certains appartenant à une unité dépêchée de Nouakchott en renfort. L’arrestation s’est faite en présence du deuxième adjoint au maire Seybani Diagana et du député Camara Ibrahima dans l’enceinte même de la commune, malgré les garanties données par le Wali. Il souffre de blessures multiples à la tête et à la bouche.
A présent les femmes
L’attitude des forces de l’ordre semble avoir provoqué l’ire des femmes qui menacent de rejoindre les jeunes dans leur mouvement. Un jeune Tandia, a été quasiment arraché des bras de sa maman et arrêté dimanche devant témoins dans son domicile.
Des témoins affirment que des mouvements ont été observés à Lexeiba, Maghaba, Djeol, Sélibaby et dans la commune de Néré Walo (Gorgol à l’ouest de Kaédi).
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