Un pas important est fanchi : l’Union africaine a, à son tour, reconnu le 20 septembre 2011, le CNT, le Conseil national de transition libyen, comme représentant de fait de la Libye.
L’organisation panafricaine s’est dite prête à aider le CNT à former un gouvernement représentatif. Les réticences affichées jusqu’ici pour reconnaître le CNT constituaient le dernier verrou diplomatique pour le nouveau pouvoir libyen.
Incapable de s’imposer comme médiateur, bloquée par son principe de ne jamais reconnaître un changement de pouvoir inconstitutionnel, minée par des divisions entre les tenants d’un soutien aux insurgés et les obligés de Kadhafi, depuis le déclenchement de la crise libyenne, l’Union africaine n’a à aucun moment pesé sur les évènements.
Si le Sénégalais Abdoulaye Wade a fait un coup d’éclat en juin en étant le premier chef d’Etat à se rendre à Benghazi, son homologue sud-africain Jacob Zuma a, lui, été le fer de lance de la dénonciation de l’intervention militaire de l’Otan.
« La semaine dernière, sous la pression sud-africaine la SADC a bien tenté de freiner encore l’attribution au CNT du siège libyen à l’ONU mais maintenant que c’est fait, l’UA n’avait pas d’autre choix que de reconnaître la légitimité des opposants à Kadhafi », explique un diplomate africain.
Longue et difficile, l’étape de la reconnaissance est maintenant passée. La question est maintenant de savoir si l’Union africaine sera en mesure de jouer un rôle de premier ordre dans l’après-guerre et si les futures autorités libyennes souhaiteront le lui offrir. Le CNT ayant déjà prévenu que les vieux amis seront mieux servis que ceux de la dernière heure.
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Source : RFI le 21/09/2011
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