Mondial 2011 de rugby: la Nouvelle-Zélande face à l’histoire

Le coup d’envoi de la 7e édition de la coupe du monde de rugby est donné ce vendredi 9 septembre 2011 en Nouvelle-Zélande. A 8h30, heure universelle, le pays hôte affrontera Tonga à l’Eden Park d’Auckland pour le match d’ouverture.

 

 

 

La pression est immense pour les All Blacks : devant leur public, ils doivent remporter un titre qui leur échappe depuis 1987.

Les All Blacks vont-ils mettre fin à leur série noire ? C’est ce que tout le monde espère au pays du long nuage blanc. Depuis leur succès initial à la Coupe du monde en 1987, déjà à domicile, les Néo-Zélandais ont enchaîné les contre-performances : une défaite symbolique en finale contre l’Afrique du Sud en 1995, et des éliminations surprises face à l’Australie (1991 et 2003) et la France (1999 et 2007).

Dernière Coupe du monde en Nouvelle-Zélande

Pour des raisons économiques, c’est peut-être la dernière fois que la Nouvelle-Zélande est en mesure d’accueillir la Coupe du monde. A l’ère du rugby business, la compétition coûte trop chère à organiser pour un petit pays d’à peine 4 millions et demi d’habitants, isolé sur le planisphère. Une pression supplémentaire sur les épaules des All Blacks, déjà réputés pour craquer dans les matchs à couteaux tirés.

Les Néo-Zélandais sont malgré tout les favoris de cette édition. Classés meilleur nation mondiale depuis 2005 par l’IRB, la Fédération internationale, ils possèdent l’équipe la mieux armée, le fond de jeu le plus complet. Devant leur public, le capitaine Richie Mc Caw, le stratège Dan Carter et leurs coéquipiers savent qu’ils jouent pour l’histoire.

L’Australie, la grande rivale

Leurs principaux rivaux viennent de l’autre côté du « fossé », comme on appelle la mer de Tasmanie. Vainqueurs cet été du Tri Nations, le tournoi de l’hémisphère sud, les Australiens arrivent en pleine confiance. Leur équipe est jeune et extrêmement talentueuse. La charnière formée de Will Genia et Quade Cooper est la plus spectaculaire de la planète ovale. Reste à savoir si leurs avants seront aux niveaux.

Dans le climat du printemps austral, où les violentes averses succèdent sans prévenir à un grand soleil, savoir conserver le ballon et bien défendre sera primordial. Une bonne nouvelle pour l’Afrique du sud, dont c’est la spécialité. Les Springboks débarquent avec l’intention de conserver le trophée acquis en France il y a quatre ans, avec une équipe quasi identique (treize des quinze titulaires de la finale sont encore là).

L’Angleterre et la France aux aguets

Les autres équipes semblent un ton en-dessous du trio de l’hémisphère sud. Mais comme à chaque édition, l’Angleterre et la France inspirent de la méfiance, à cause de leur capacité à créer l’exploit. Les Anglais viennent pour faire un bon résultat et acquérir de l’expérience en vue du Mondial 2015, qui se déroulera chez eux. Après 18 mois très décevants, les Français auront l’avantage de jouer sans trop de pression aux antipodes, une situation d’outsider qui leur convient généralement bien.

L’Irlande et l’Argentine, troisième en 2007, abordent le tournoi avec des équipes très expérimentées. De nombreux cadres des deux sélections voudront finir leur carrière internationale sur une bonne note, après une décennie qui les a vus troubler la domination mondiale des « cinq grands ».

La surprise pourrait venir des équipes du Pacifique. Les Samoa, les Fidji et Tonga sont habituées aux exploits en Coupe du monde de rugby. Ils joueront avec l’avantage d’évoluer quasiment à domicile, puisque plusieurs centaines de milliers de leurs compatriotes habitent en Nouvelle-Zélande.

François Mazet

Source  :  RFI le 08/09/2011

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