L’égalité des droits est une vaine promesse affirment des Ong

Le Fonadh, Conscience et Résistance, l’Afcf et l’Amdh se sont joints à l’Ong SOS-esclaves dans sa sortie critique de la position surprenante de l’actuel régime sur la question de l’esclavage,

 

 

au point d’être considérée par les pouvoirs publics comme un phénomène totalement éradiqué alors que beaucoup de personnes asservies continuent de faire l’objet d’exploitation sauvage dans de nombreuses localités reculées du pays.

Réagissant aussi à l’arrestation des militants de l’Ira, ces organisations locales très connues dans la défense des droits de l’homme ont vivement regretté que les autorités aient utilisé des moyens disproportionnés pour disperser les militants pacifistes, avec un acharnement qui confinait, parfois, à la fureur homicide, rappelant que l’expédition des forces de l’ordre a occasionné l’arrestation de 13 membres de l’Ira et 11 blessées parmi les autres, dont trois admis, aux soins d’urgence, dans une clinique de la place. Ces Ong et Sos-esclaves ont fait également part de leur inquiétude quant à la tournure des évènements, suite à l’expédition punitive, que des membres de la tribu de la présumée esclavagiste, avaient effectuée contre des agents de la Brigade des mineurs et des militants abolitionnistes, soulignant qu’il s’agit là d’une privatisation inquiétante de la violence, par un groupe de manifestants arabo-berbères, venus envahir le commissariat de police, aux cris de «libérez notre femme !», «libérez notre fille !», « vous étés tous des chiens !» ; s’attaquant par la suite aux membres de l’Ira, tout, en scandant, au passage, des injures à caractère raciste, en présence de la police. Ces organisations indiquent aussi que la situation s’avère d’autant plus préoccupante que le 6 août, à la faveur de son entretien télévisé avec la presse, le Président de la République, niait l’actualité de l’esclavage en Mauritanie et rejetait le tort sur les dénonciateurs de ce crime. Mohamed Ould Abdel Aziz envoie ainsi un signal d’encouragement aux segments conservateurs de la société et leur confirme la promesse de ne rien entreprendre contre les auteurs de telles pratiques, pourtant réprouvées, sans ambiguïté, par la loi de 2007. Pour ces Ong, il existe, entre l’affaire Mint Saibott-Ira et les propos du Chef de l’Etat, un lien de corrélation intime en vertu duquel, l’égalité des droits reste une vaine promesse dans la Mauritanie de 2011 : Le Maure arabo-berbère gouverne et se place au dessus de la loi. Les autres, citoyens de seconde zone, par naissance, courbent l’échine, endurent et se taisent.

Source  :  Le Rénovateur le 11/08/2011

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