Le Président de la République, Mohamed Ould AbdelAziz a reçu en audience un émissaire de l’aile politique de la rébellion libyenne, le Conseil National de Transition, M. Abdelmejid Seif Nassr, porteur d’un message de son chef, Moustapha Abdeljelil.
Il s’agit là d’un premier contact entre la Mauritanie qui n’a pas encore officiellement reconnu la rébellion Libyenne et le CNT. Bien que plusieurs formations politiques d’opposition pour la plupart telles que le RFD et bien d’autres ont reconnu la branche politique de la rébellion Libyenne comme seul représentant légitime du peuple libyen.
Il faut aussi noter que les délégués issus de plus de trente pays qui forment le groupe de contact sur la Libye notamment les puissances Occidentales parmi lesquelles les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France mais aussi des pays arabes tels que le Qatar et le Koweït, traitent désormais officiellement avec le CNT. Face à cette situation Kaddhafi est plus que jamais isolé.
Même si le Président Aziz soutient l’idée selon laquelle toute solution en Lybie passe d’abord par écarter Kaddhafi du pouvoir, il entretient néanmoins des rapports quelque peu tendus avec le CNT.
En effet, le chef de l’Etat mauritanien préside le comité ad hoc de haut de niveau de l’Union Africaine sur la Lybie et qu’à se titre il a présenté en compagnie de ses pairs africains, une feuille de route pour une solution négociée, mais jusque là rejetée par les rebelles libyens car elle n’évoque pas clairement le départ de Kaddhafi du pouvoir.
On ne connaît donc pas l’impact de cette visite sur les événements en cours dans ce pays surtout qu’actuellement même avec le mois de Ramadhan les combats continuent et font rage. Sans compter que les troupes fidèles au guide libyen opposent une très faible résistance face à la détermination des rebelles libyens revigorés par les frappes de l’OTAN.
Rappelons que Kaddhafi est au pouvoir depuis 1969 à la faveur d’un coup d’état pacifique. Il règne dans ce pays depuis plus de 40 ans d’une main de fer. Mais depuis la mi-février, le pays est en proie, à un soulèvement contre le régime du colonel Kaddhafi qui s’accroche même après avoir perdu un de ses fils.
Source : GPS le 02/08/2011
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