Alors que l’opinion s’attendait à trouver réponse aux mille et une questions qu’elle se posait sur le très délicat et visiblement complexe enrôlement de la population, ce fut au finish tout simplement décevant.
Ce débat auquel ont pris part outre le secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, monsieur Mohamed El Hadi Macina, le conseiller juridique au même ministère, le DG de l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Réfugiés, monsieur Bâ Madine, l’ADG de l’Agence chargée de l’état civil, monsieur Mohamed Fadel Ould El Hadrami dit M’Rabih Ould El Weli et son adjoint n’a pas convaincu. D’abord, au lieu de rassembler sur le plateau des personnes ayant des opinions différentes sur la question pour enrichir le débat et faire entendre toutes les opinions, les responsables de la TVM ont préféré aligner des gens du même bord défendant la même thèse avec très peu d’arguments du reste. Pour faire plus objectif, il fallait inviter des membres de la société civile, des représentants de partis politiques et l’un des nombreux protestataires contre les méthodes appliquées par les commissions en charge de l’opération d’enrôlement. La seule leçon qu’on retiendra de ce spectacle c’est qu’elle n’a pas été accompagnée d’une quelconque opération de communication. Reste : l’engouement reste très faible et il y a de forte chance que les populations ne se bousculent pas au portillon des Centres d’accueil des citoyens en raison des nombreux obstacles qui les attendent comme la mise en cause de leur mauritanité. De fait, cette opération qui constitue un grand gouffre financier risque tout simplement d’être abandonnée en cours de chemin faute d’adhésion des populations.
Source : Le Véridique le 22/07/2011