Le secrétaire général du Syndicat des transporteurs routiers du Sénégal, Alassane Ndoye, s’est engagé , mardi 19 juillet,à œuvrer pour ‘’la normalisation de la libre circulation des transporteurs mauritaniens et sénégalais de part et d’autre de la frontière’’.
Cette normalisation devrait intervenir ‘’dans deux ou trois jours le temps de réunir la direction du syndicat et d’envoyer une mission en Mauritanie pour discuter avec les transporteurs mauritaniens’’, explique un communiqué du porte-parole de la présidence de la République transmis à l’APS. Le secrétaire général du syndicat, Alassane Ndoye, avait été reçu, lundi, en audience par le chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, pour l’entretenir des difficultés dans le domaine du transport routier entre le Sénégal et la Mauritanie, rapporte la même source. La crise consécutive au blocus des camions sénégalais de transport de marchandises ê la frontière de Rosso avait connu un deuxième pilogue, au mois de mars dernier. Les ministres en charge du transport de la Mauritanie et du Sénégal Étaient en conclave du 14 au 15 mars dernier à Nouakchott pour discuter des difficultés intervenues dans le transport routier inter-Etat à la suite du blocage depuis environ un mois des camions sénégalais ê la frontière Rosso. Tout a commencé en novembre 2008 à Dakar lorsque les bus mauritaniens de la société Salam Transport et Bouragh ont été sommés par les syndicats sénégalais de décharger les passagers et de ne plus opérer en territoire sénégalais faute d’autorisation spéciale de circulation conformément ê la convention de 1987 liant les deux pays en matière de transport routier. Cette convention stipule en son article 2 : « Tout véhicule de transport public non titulaire d’une autorisation de transport routier inter-états, ou tout véhicule de transport privé de marchandises et de voyageurs doit bénéficier d’une autorisation exceptionnelle de transport délivrée par l’autorité compétente du pays où il circule pour une durée de validité de trois (3) mois » Selon la partie mauritanienne, « Nous avons une autorisation spéciale qui nous permet d’assurer le trafic en permanence » rétorquait-elle à l’époque. La réplique des Mauritaniens ne s’est pas faite attendre, sorte de réponse du berger ê la bergère. Un camion-frigo sénégalais a été saisi par la douane mauritanienne en janvier 2009 et 60 camions sénÉgalais de transport de marchandises ont été immobilisés en avril de la même année par la Gendarmerie mauritanienne. La situation dégénère. L’ambassadeur du Sénégal. fait des pieds et des mains pour amortir la situation La crise est évitée de justesse. Drame Seck, le directeur sénégalais du transport promet de venir ê Nouakchott, mais n’est jamais venu jusqu’en ce mois de mars 2011. Selon nos informations, les deux parties ont âprement discuté sur les tenants et les aboutissants du problÈme. Mais grâce ê la hauteur d’esprit des deux ministres, notamment Mme Nafisatou Diouf Ngom, ministre sénégalais du transport terrestre, ferroviaire et de l’aménagement du territoire et M. Yahya Ould Hademine, ministre mauritanien de l’Equipement et des transports, les choses ont pu être décantées. Les ministres sénégalais et mauritanien en conclave Ce n’est que les 14 et 15 mars dernier que les délégations sénégalaise et mauritanienne se sont retrouvÉes ê Nouakchott en vue de discuter des problÈmes liés au transport routier inter-Etat. Accompagnées de leurs Secrétaires généraux et directeurs centraux en présence de l’ambassadeur du Sénégal et de son deuxième conseiller, les deux parties ont mis le dossier sur la table. Ces deux dÉlÉgations se sont donc penchées sur les difficultés en matiÈre de transport routier inter-Etat entre la Mauritanie et le Sénégal. Car les deux ministres se seraient appesantis sur l’objet de la rencontre et auraient insisté sur les liens historiques et les relations exemplaires et légendaires qui ont toujours prévalu entre les deux pays. Toutefois, les échanges entre experts des deux pays ont permis d’identifier clairement les difficultés rencontrées dans ce domaine. En conséquence, il até décidé de la libre circulation des véhicules de transport de marchandises et de voyageurs pour une période de deux (2) mois renouvelables d’un commun accord.Et à l’issue de cette période, il sera procédé à la rupture des charges. Autrement dit, les camions sénégalais s’arrêteront ê la frontière Rosso et les mauritaniens achemineront leurs charges et vice-versa en attendant la mise en vigueur de la nouvelle convention qui sera soumise ê l’approbation des hautes autorités. D’abord, il a été question de revisiter la convention de 1987 jugée obsolète et inadaptée au contexte actuel. Cette dernière a été corrigée conformément ê la situation de l’heure. Ainsi, après un examen minutieux de la situation, des recommandations ont été formulées pour une meilleure applicabilité de la convention liant les deux pays dans le domaine du transport routier. En avril 2011, plusieurs camions sénégalais sont bloqués, à la sortie de Rosso, par les services de police mauritanienne. Un réponse du berger à la bergère, semble-t-il, qui tirerait sa source du comportement peu amène des autorités sénégalaises qui refusent de se plier aux accords de la convention entre la Mauritanie et le Sénégal, relative au transport routier. Selon des informations proches de la direction de la sûreté de Rosso, la police a reçu des instructions du ministre mauritanien des Transports dans ce sens. La convention en matière de transport routier, signée, le 15 février 2005, pour une durée de deux ans, a été renouvelée, par tacite reconduction, en vertu de son article 19, relatif à la durée de validité et de dénonciation. Or, les autorités sénégalaises refusaient, depuis quelques mois, de délivrer autorisation ou licence aux véhicules de transport public mauritaniens, tandis que leurs homologues mauritaniennes respectent, toujours strictement, les termes de l’accord.
Source : lecalame.info le 19/07/2011