Familles d’officiers mauritaniens martyrs du 26 mars 1981: Communiqué de Presse

Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt la déclaration du Ministre des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel, le 18 mai 2011 relative à la décision de l’Etat mauritanien de mener une opération visant à localiser les lieux d’inhumation des mauritaniens disparus dans des circonstances ambiguës.

 

 

Ce sont là, comme le souligne ce communiqué, « les instructions spéciales du Président de la république.. »

Considérant que la réconciliation nationale est un processus continu, cette initiative marque un pas important vers la consolidation de l’unité nationale et nous espérons que l’Etat saura mener cette noble mission avec tout le soin qu’elle mérite pour rendre cet événement digne de notre grande Nation et nous demeurons prêt à y contribuer.

Il convient de rappeler que le regroupement des familles d’officiers mauritaniens disparus le 26 mars 1981, il s’agit de feu Colonel Mohamed O. Abdel Kader, de feu colonel Ahmed Salem O. Sidi, de feu Lieutenant Niang Moustapha et de feu Lieutenant Doudou Seck, avaient exprimé leurs doléances par lettre adressée à l’ancien Président Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi le 01er août 2007. Cette lettre avait été également transmise à :

M. Ba MBaré , Président du Sénat.

M. Messoud O. Belkhair, Président du Parlement.

M. Monsieur Ahmed O. Daddah, Leader de l’Opposition.

M. Zeîn O. Zeîdane, ex-PM.

M. Yahya O. El Wakef, ex- SG de la présidence.

 

Aucune réaction, officielle soit-elle ou officieuse, n’a été enregistrée par ces familles qui avaient demandé à ce qu’on leur précise les tombes de leurs proches nuitamment enterrés dans des conditions ambiguës, en absence de leurs familles et dans des lieux clandestins faisant fi de toute considération religieuse, juridique ou humanitaire.

Tenant compte des événements qui ont, par la suite, secoué la Mauritanie en 2008 et 2009, nous avons jugé nécessaire de temporiser notre démarche car il y va de la stabilité de notre pays.
Après le dénouement de cette crise, nous avons réitéré nos doléances au Président de la République Monsieur Mohamed Ould Abdel AZIZ par lettre recommandée, en date du 20 mars 2011, qui a eu, aujourd’hui, le courage et le sens du devoir de réagir de la façon la plus légitime et la plus appropriée pour venir en aide à certaines franges du peuple mauritanien, jusqu’ici, à tord, marginalisées.

C’est pour dire que nous saisissons cette occasion historique pour lancer un appel solennel à tous les mauritaniens, particulièrement aux personnalités et aux organisations qui se reconnaissant dans cette volonté de réconciliation nationale d’appuyer cette démarche qui contribuera, nous sommes sûr, à refermer les plaies, à apaiser les esprits et à pardonner. 

Les mauritaniens ont plus que jamais besoin de construire leur mémoire collective alors mettons de coté, pour une fois, nos intérêts politiques et nos ambitions personnelles et faisons prévaloir l’intérêt suprême de notre pays.

 

Fait à Nouakchott le samedi 21 mai 2011

Source  :  Tahalil Hebdo le 23/05/2011

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