La lutte contre le terrorisme doit reposer sur les efforts nationaux et régionaux (ministre malien)

Toute lutte contre les réseaux terroristes dans la région du Sahel doit compter sur les efforts individuels et communs des seuls pays concernés dans la sous-région, a déclaré le 14 mai le ministre malien des Affaires étrangères, M. Soumeylou Boubèye Maiga.

 

 

« La position de l’Algérie, comme la notre et celle des autres pays, c’est que la lutte contre le terrorisme doit reposer sur les efforts nationaux et régionaux », a indiqué M. Maiga à Radio France Internationale. Le chef de la diplomatie malienne a souligné que « toute présence extra-régionale pourrait alimenter ( ) la mobilisation de ceux qui souhaiteraient transformer notre (région) en zone de combat permanent ». Après avoir plaidé pour une « vigilance permanente » face à toute action terroriste dans la sous-région visant à venger la mort du chef du réseau terroriste Al-Qaida, Oussama Benladen, et constaté que la présence de groupes terroristes n’ »est plus porteuse de message politico-militaire », M. Maiga a dit que ces réseaux « pensent que, progressivement, nos Etats ont pu mettre en place des dispositifs qui leur permettent de contenir une menace éventuelle ». « Les populations elles-mêmes s’en détachent progressivement et donc je pense que nous sommes dans des configurations qui nous permettent de faire face à un éventuel débordement », a-t-il ajouté. M. Maiga a également rappelé l’importance de la réunion, en mars 2010 à Alger, des ministres des Affaires étrangères de quatre pays (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger). « Nos quatre pays ont pu mettre en place des outils comme l’Etat-major conjoint de Tamanrasset. Je crois qu’au bout d’un an on a pu arriver à une capacité de planification des actions que nous devrons mener ensemble de façon combinée ou conjointe », s’est-il félicité. Le ministre malien a en outre fait savoir que le Mali et la Mauritanie, compte tenu des menaces signalées, ont monté des « patrouilles conjointes », ajoutant que les chefs d’Etat-major des pays concernés, réunis dernièrement à Bamako, « ont pou tracer les zones d’intervention, étant entendu que nous devons avoir une présence permanente sur le terrain. »

Source  :  APS via Tahalil Hebdo le 14/05/2011

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