Finances publiques : L’IGE à pied d’œuvre dans certaines institutions
L’Inspection générale de l’Etat vient d’achever deux missions de contrôle.
La première mission l’a conduite, fin mars, auprès de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures. La seconde, en parallèle, au ministère des pêches et de l’économie maritime.
Dans le premier cas, l’IGE n’aurait pas découvert «d’affaires » sérieuses. Mais elle aurait tout de même fait des observations aux responsables de l’entreprise par rapport au «recrutement abusif » qui grèverait les moyens de l’institution.
Il faut dire que cela est aussi source de malaise au sein du personnel cadre de la SMH, devenu pléthorique et souvent sans réelle affectation.
La seconde mission de l’IGE vient de s’achever au niveau du ministère des pêches et de l’économie maritime. Les inspecteurs n’auraient pas encore rendu leur rapport de contrôle. Ce contrôle intervient, rappelle-t-on, après le remplacement récent du secrétaire général Sidi Mohamed Ould Sidi, par Mohamed Ould Biyah, alors Secrétaire Général du Ministère des Finances.
Mines : ArcelorMittal revient à la charge
ArcelorMittal , leader mondial de l’acier dont la présence en Mauritanie était vue d’un mauvais œil, en 2008, du fait notamment de ses ambitions voraces sur la Snim, pourrait revenir en force par le biais d’une portion du permis de recherche de l’entreprise minière, au niveau de El Aghareb . Un accord existerait entre les deux entités depuis 2008. L’enveloppe contrepartie de cet accord n’a jamais été divulguée.
Arcelormittal rejoindrait ainsi Sphère Investment (projet El Aouj), Minemetal (projet Tazadit 1) deux entreprises qui détiennent des «concessions » sur le permis de recherche alloué à la société nationale Snim-Sem.
Accords de partenariat de pêche : L’UE veut-elle ajourner l’obligation de débarquement?
La visite effectuée, mardi dernier dans notre pays par Constantin Alexandru, chef de l’Unité des accords bilatéraux dans le domaine des pêches et du contrôle des eaux internationales, directeur général des affaires maritimes et de pêche à l’Union Européenne, est entourée du plus grand mutisme par les deux parties.
Reçu par le premier Ministre, dans le cadre des concertations relatives au renouvellement de l’accord de partenariat de pêche (2008-2012) liant la Mauritanie et l’Union Européenne, le responsable européen n’avait fait aucune déclaration sur l’objet de sa visite à Nouakchott. Placée sous le signe d’une «rencontre politique », de laquelle étaient exclus les techniciens du département des pêches, cette visite suscite beaucoup d’interrogations quant à la réponse de l’Ue à l’obligation de débarquement des produits de pêche en Mauritanie, brandie par les autorités nationales.
Transparence dans la gestion des affaires publiques: L’IGE et la CCM, opacité voulue?
Les usagers avaient pris l’habitude, dans le cadre de la transparence de leurs activités, de pouvoir consulter et les rapports de l’Inspection Générale de l’Etat et les attributions de marchés effectuées par la Commission centrale des marchés.
Mais depuis quelques temps, sous différents couverts, les informations livrées en temps réel par ces institutions ne sont plus qu’un vieux souvenir. Les activités des deux institutions sont tenues dans le plus grand secret. La dissuasion contre les prévaricateurs par leur mise à nue devant l’opinion publique ne peut donc plus prendre. Si cela pourrait se comprendre –et encore- pour l’IGE, en cherchant à éviter de jeter en pâture les responsables, on ne peut, cependant, s’expliquer le déficit de publicité des marchés publics par la CCM.
Rassemblés par J.D
Source : Le Quotidien de Nouakchott le 27/04/2011