Nouveau rebondissement dans l’affaire des mises en cause d’exploitation de mineures d’Arafat : La Cour criminelle de Nouakchott prononce un non-lieu

esclavagebisLe sit-in du 12 avril des familles des prévenus arrêtées pour exploitation de mineures a-t-il été entendu par la Cour criminelle de Nouakchott ? Les mises en causes pour exploitation de mineures et travail d’enfants, dans l’arrondissement d’Arafat ont été libérées dans la nuit du mercredi 13 avril par la Cour criminelle de Nouakchott, deux semaines après leur arrestation.

Après deux semaines d’incarcération, les prévenus ont été libérés le mercredi, suite au non-lieu rendu par la Cour criminelle de Nouakchott.
Une libération des prévenus qui intervient 24 heures après le sit-in de leurs proches qui avaient battu le macadam des grilles du palais présidentiel le mardi, pour demander aux autorités de présenter les accusés devant un juge d’instruction.
Ainsi deux semaines après la volte-face des militants anti-esclavagistes qui demandaient au Procureur d’appliquer l’article 048/ 2007 portant incrimination des pratiques esclavagistes sur les mis en causes, la Cour criminelle vient de donner raison aux accusés. Une libération des présumés esclavagistes qui commence à faire couler beaucoup d’encre au sein des militants de droits de l’homme qui réclament justice. Ces derniers s’offusquent contre cette décision et contre le mutisme des autorités.
Le mercredi, la TVM avait diffusé en direct, un débat télévisé sur l’esclavage en Mauritanie avec comme invités, Bamariam Koita, président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme ; le député d’Atar (UPR), Sidi Mohamed Ould Maham (avocat) ; Boubacar Oud Messsaoud, président de SOS Esclaves.
Le jeudi, le Président de la République Ould Abdel Aziz a, au cours de la réunion hebdomadaire insisté sur la recherche et l’application d’une nouvelle moralité dans les différents rapports sociaux en vue de leur adaptation aux principes d’un véritable Etat de droit qui garantit l’égalité et la justice à tous ces citoyens, sans aucune discrimination.
Pour rappel, dans la matinée du mercredi 23 mars, SOS Esclaves, l’AFCF et IRA Mauritanie ont porté à la connaissance des autorités des cas de trois filles mineures vivant dans des conditions de servilités dans trois domiciles au quartier Arafat de Nouakchott.
Les trois cas portés à la brigade des mineurs de Nouakchott sont Houeja Mint Mohamed Lemine. Moime Mint Oumar Salke Mint Ahmed. Les accusées dans cette affaire sont Salke Mint Hamed Fatimetou Mint Cheikh ET Mettou Mint Abdallahi Ould Abdennoune.
Pour protester contre ces différentes obstructions des autorités, Boubacar Ould Messoud, président de SOS Esclave, Biram Ould Dah Ould Abeid, président de IRA Mauritanie et Aminetou Mint Moctar, présidente de l’AFCF avaient observé le mercredi 23 mars à 13 heures, une grève de la faim dans les locaux du commissaire de la brigade des mineurs de Nouakchott. Ils avaient menacé d’y rester jusqu’à ce que les autorités s’engagent à traiter ces cas avec sérieux. Après accord entre les autorités mauritaniennes et les dirigeants des trois organisations plaignantes, la grève de la faim est rompue et les sit-in suspendus. Le gouvernement mauritanien s’étant engagé à appliquer la loi incriminant l’esclavage, après l’intervention du Président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Belkheir.
Dialtabé

Pour mettre un terme à la grève de la fin lancée par des militants anti-esclavagistes (Boubacar Messaoud, président de SOS-Esclaves, Biram Ould Abeid, président de l’IRA et Aminetou Mint El Moctar, présidente de l’AFCF), le Procureur de la République du tribunal de Nouakchott avait inculpé le dimanche 27 mars 2011 de crime d’esclavage, Salka Mint Hamed, Fatimetou Mint Cheikh Seyyidi et Mettou Mint Abdallahi Ould Abdennoune. Afin d’appliquer les lois incriminant les pratiques d’esclavage, les prévenus ainsi que leur complices, Ahmed Ould Zayed (père de Salka Mint Ahmed) et Khdeyja Mint Mbareck (présumée mère de Houeyja Mint Mohamed Lemine) ont été écroués le même jour à la prison civile de Nouakchott, sous ordre du Procureur.

Le Quotidien de Nouakchott



 

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