Côte d’Ivoire : la Cedeao demande à l’Onuci de « faciliter le transfert immédiat » du pouvoir à Ouattara

onucibisLes chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont appelé l’ONU à délivrer un nouveau mandat renforcé à son opération en Côte d’Ivoire afin que l’Onuci puisse « protéger la population et les biens » et « faciliter un transfert immédiat » du pouvoir à Alassane Ouattara.

Devant la dégradation de la situation en Côte d’Ivoire, qui sombre petit à petit dans la guerre civile, les chefs d’États ouest-africains veulent une action plus forte de la communauté internationale.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) « demande au Conseil de sécurité des Nations unies de renforcer le mandat de l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire », affirment les chefs d’État dans une déclaration commune diffusée à l’issue du sommet qui s’est tenu à Abuja mercredi et jeudi.

L’Onuci, ainsi renforcée, serait chargée d’« utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger la population et les biens » et de « faciliter le transfert immédiat du pouvoir » au président élu Alassane Ouattara.

La Cedeao « demande également au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des sanctions internationales ciblées plus contraignantes à l’encontre de M. Gbagbo et de ses partisans », ajoutent les chefs d’État ouest-africains.

Pas d’opération ouest-africaine

Ces demandes nécessitent une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations-unies. Mais la Cedeao ne souhaite visiblement pas une opération militaire qui sortirait du cadre de l’Onuci.

L’éventualité d’une opération menée par les États d’Afrique de l’Ouest eux-mêmes, un temps envisagé, ne semble plus d’actualité. La Cedeao « ne fait pas usage de la force », « l’usage de la force doit être une entreprise internationale » avait indiqué plus tôt dans l’après-midi, le président de la Commission de la Cedeao, le Ghanéen James Victor Gbeho.

Jeune Afrique (avec AFP)



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