Les Echos de la Tribune : Nous et la Libye

« Dans un pays à forte identité tribale, sans partis politiques ni Constitution, il est difficile d’imaginer un avenir radieux, explique le journaliste libyen Mustafa Fetouri. (The National Abou Dhabi) ».

 

 

Cependant, après la ‘déflagration’ du pouvoir en Libye et l’éventuelle menace que représente le dirigeant libyen à travers  la création des zones de turbulence dans le Maghreb par le biais, bien sûr, des trafiquants de drogues et mercenaires  et autres regroupements obscurantistes, les pays riverains de la Jamahiriya sont dans l’obligation  d’adapter une position ferme à l’encontre  de ce dernier.

En cette  occurrence, la situation en Libye dérange. Notre pays est impliqué directement ou indirectement dans ce conflit  ou guerre civile qui affecte la sous région.  Membre actuel  d’un comité ad hoc  de haut niveau  de l’Union africaine sur  la Libye, la Mauritanie est sur le devant de la scène.

 Pourtant, elle n’est pas, elle-même, à l’abri des secousses qui se sont senties par -ci, par- là notamment  dans le  monde arabe.

Ceci étant, notre  pays  est  toujours dirigé lui aussi par des  alliés claniques voire ethnico-tribaux. Son système éducatif est défaillant  au même titre  que celui de la  séparation des pouvoirs.

Le cas du sénat  est flagrant, une chambre haute qui devrait être utile, car elle a des pouvoirs  énormes, issue de la décentralisation, source du développement local et global par la gestion de proximité, elle devient  pour les uns et les autres une illustration frappante  de l’inefficacité du système politique du pays.

D’ailleurs, l’opposition boycotte le renouvellement du tiers de cette chambre, laissant le champ  libre à la vision unilatérale de l’exercice du pouvoir par une majorité qui a su se maintenir  avec l’ensemble des  systèmes politiques depuis la création de la République en 1960, jusqu’aujourd’hui. 

Des propositions sous fond de crise socioéconomique ont été, par ailleurs, avancées pour éviter le chaos chez nous.

Je me contente, à cet égard, à mon tour d’évoquer des suggestions, loin d’être exhaustives, partagées, en partie, par des partis politiques de la place. Il est question de :

-créer un système judiciaire indépendant du pouvoir exécutif

-choisir un système parlementaire capable de proposer  des lois constructives

-codifier un vote législatif sur une base historique et selon les compétences académiques et associatives des candidats ;

-Réglementer selon une base  de qualification les candidatures des conseillers municipaux ;

-décentraliser le pouvoir au vrai sens du mot ;

-dissocier le ministère de la décentralisation de celui de l’intérieur

-réformer le système  éducatif en confiant cette tâche aux anciens professionnels, enseignants et instituteurs compétents et expérimentés ;

-motiver le personnel  des administrations   étatiques par une politique incitative à la créativité ;

-créer un environnement  propice  à l’unité nationale

-engager une réforme sociale permettant une vraie lutte contre le chômage et la pauvreté

– consolider  et réglementer le secteur privé

–      Eloigner l’armée de  la politique

–      Etc

Mohamed Fouad Barrada

Source  :  La Tribune via barrada.unblog le 20/03/2011

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