KASSATAYA le 10/02/2011. Contrairement aux spéculations qui ont couru toute l’après midi, le président Moubarak, dans un discours prononcé à la télévision égyptienne ce soir a rejetté ce qu’il appelle les « injonctions de l’étranger » et a, aussi, rejeté l’éventualité d’un départ précipité du pouvoir.
S’adressant à la foule des manifestants réclamant son départ Moubarak a dit : » le sang de vos martyrs n’a pas été versé en vain ».
Le président contesté a réaffirmé sa volonté de mettre en place une transition, transition qui irait jusqu’au mois de septembre et a annoncé qu’il transférait ses pouvoirs au vice-président. Jouant sur la fibre patriotique il a redit qu’il s’était « battu pour ce pays » et qu’il y mourrait.
Dans la foulée, le vice président, Omar Souleymane, dans une allocution, a rendu hommage à Hosni Moubarak et en a appelé à la responsabilité des égyptiens : » je ne doute nullement que le peuple ait conscience des interêts de l’Egypte ».
Il est revenu sur l’ouverture au dialogue et à la necessité d’une transition « pacifique conformément aux dispositions de la Constitution ».
« Je demande à tous nos conitoyens de regarder vers l’avenir, un avenir de liberté et de démocratie. Je demande à ce peuple de héros de ne pas nous amener au chaos. Laissez nous nous emmener vers une nouvelle voie. »
« Je vous demande de revenir chez vous. La Patrie a besoin de bras pour relever notre pays. N’écoutez pas les médias étrangers qui ont pour but d’affaiblir l’image de l’Egypte ».
La foule amassée sur la Place Tahrir a très mal réagi à ce discours. Des dizaines de milliers de jeunes ont scandé » A bas Hosni », en brandissant des chaussures. Certains ont lancé l’idée de marcher sur le Palais Présidentiel.
Mariem mint DERWICH