Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, a invité hier les Français vivant au Burkina Faso à une certaine prudence dans leurs déplacements au nord,
même si le pays n’est pas concerné par la menace terroriste d’Aqmi comme la Mauritanie, le Mali ou le Niger.
« Le risque zéro n’existe nulle part. Une prise de conscience raisonnée de cette éventualité, une information correcte et l’application de mesures préventives permettront de faire face avec sang-froid et efficacité à une situation de crise », a conseillé M. de Raincourt à la communauté française rassemblée à Ouagadougou à l’occasion de sa visite.
Il a tenu cependant à souligner que la situation au Burkina est profondément « différente » de celle de la Mauritanie « où un attentat était programmé contre notre ambassade », la semaine dernière.
« Si nous avons renforcé la vigilance en Mauritanie, au Niger et au Mali et recommandé à nos compatriotes d’éviter tout déplacement non indispensable, je voudrais indiquer que, même si la situation est différente au Burkina Faso, il convient de demeurer prudent dans le cas où un déplacement dans la zone nord du Burkina (Dori) s’avèrerait nécessaire », a-t-il dit, en conformité avec les consignes de prudence déjà publiées sur le site du Quai d’Orsay.
Il a demandé aux Français d’en avertir l’ambassade et les autorités burkinabées, pour qu’une « veille attentive » puisse être exercée. Sa visite dans la région —au Mauritanie puis au Burkina— répond, a-t-il dit, à une demande du président Nicolas Sarkozy, d’ »aller à la rencontre des personnes concernées ».
M. de Raincourt doit aussi s’entretenir à Ouagadougou de la crise ivoirienne avec le président Blaise Compaore.
Source : La Nation le 08/02/2011