LIBÉRATION DE L’OTAGE ITALIENNE : Des tribus touarègues se mobilisent

Le Gspc ferait pression sur le gouvernement mauritanien pour négocier la libération de l’otage.

 

Refusant de céder le territoire à une bande de terroristes, des sages des tribus touarègues dans le Sud algérien se sont mobilisés en force aux côtés des forces sécuritaires pour libérer la ressortissante italienne, enlevée par un groupe armé dirigé par un certain Abd El Karim, ayant rallié le Gspc, branche présumée d’Al Qaîda au Maghreb, mercredi dernier à 170 km de la ville de Djanet dans la wilaya d’Illizi. De gros moyens ont été souscrits par les services de sécurité pour retrouver la trace des ravisseurs et localiser l’endroit où a été emmenée l’otage âgée de plus d’une cinquantaine d’années, entrée en Algérie le 24 janvier dernier dans le cadre d’un séjour touristique. Cependant, on croit savoir que la victime se trouve actuellement au Niger. Des sources très bien informées soulignent qu’il est peu probable que les forces de sécurité algériennes interviennent dans ces conditions. Outre cet obstacle pour libérer l’otage saine et sauve d’autres donnes interviennent en ce moment comme l’arrestation d’un important élément du Gspc d’origine mauritanienne répondant au nom d’Ibrahim Ould Mohamed Ouldna, alias Abou Anes Al Chankiti. Bien qu’arrêté il y a deux mois à Batna, l’information n’aura filtré que dernièrement pour des raisons sécuritaires. L’opération a permis de mettre hors d’état de nuire 14 autres éléments dont des étrangers particulièrement de la Mauritanie, et d’identifier au moins 211 terroristes de différentes nationalités du Maghreb. Ce travail immense des services de sécurité pourrait être compromis selon nos sources, qui craignent que les ravisseurs réclament la libération des éléments arrêtés à leur tête Abou Anes Al Chankiti en échange de la ressortissante italienne.
Nos sources n’écartent pas l’hipothèse selon laquelle le Gspc ferait pression sur le gouvernement mauritanien pour négocier la libération de l’otage en échange de la libération des détenus.
Pour nos sources il est hors de question pour que les services de sécurité algériens cèdent aux chantages.
Mais en tout état de cause, tout sera fait pour préserver la vie de la ressortissante italienne. On apprend également de sources concordantes que les autorités militaires ont dépêché un renfort important au sud et plusieurs périmètres ont été hermétiquement quadrillés, notamment au niveau des bandes frontalières.
On parle même d’une coordination étroite dans la collecte du renseignement entre Alger et Rome, à laquelle s’ajoute une collaboration des services des renseignements des pays voisins.
Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, aucune revendication n’a été communiquée par les ravisseurs. Les tentacules d’Al Qaîda bien incrustés au Sahel, ne vont pas tarder à s’étendre même en Egypte, confient nos sources par la même occasion.
Ces dernières n’écartent pas en effet la naissance de groupuscules de la nébuleuse dans ce pays qui a toujours su profiter des situations de crise pour inoculer son venin dans le monde.
S’appuyant sur des indices qui ne trompent pas, les mêmes sources soulignent que tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau départ de Al Qaîda en Orient.
Et le pire reste à craindre sachant que le numéro 2 de cette organisation transnationale est bien d’origine égyptienne1

Ikram GHIOUA

Source  :  L’Expression DZ le 07/02/2011

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page