Le Premier ministre mauritanien Moulay Ould Mohamed Laghdhaf s’est engagé à « rehausser le niveau opérationnel » des forces armées et de sécurité mauritaniennes afin qu’elles puissent assurer leur mission de défense du territoire, de sécurité des citoyens.
Le chef du gouvernement, qui faisait vendredi sa déclaration de politique générale devant le parlement, a également exprimé son engagement à poursuivre « avec rigueur et fermeté la lutte contre l’extrémisme, le crime organisé et le trafic de drogue ».
Faisant le bilan de cette lutte, il a indiqué que « des points de passage précis ont été fixés sur nos frontières, des ressources humaines et des techniques modernes utilisées, ce qui a permis d’arrêter 274 trafiquants et de confisquer plus de 10 tonnes de drogue durant l’année écoulée ».
Le Premier ministre a souligné d’autre part que son gouvernement est parvenu à hisser l’armée et les forces de sécurité « au niveau des défis qui s’imposent à nous ; ce qui a surpris nos ennemis et les a poussés à réviser leurs méthodes »
La Mauritanie a été victime en 2005, 2007, 2008 et 2009 d’ attaques terroristes qui ont fait une 30 morts dans les rangs de l’ armée tandis cinq ressortissants occidentaux ont été pris en otage par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
La situation de mauvais équipement et de manque d’entraînement affectant les unités mauritaniennes a été, à plusieurs reprises évoquée par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le gouvernement a procédé, au cours des années 2009 et 2010 à une restructuration de ses forces armée et de sécurité. Un redéploiement de ces forces a été opéré, notamment au nord du pays pour faire face aux infiltrations d’éléments terroristes d’ et de trafiquants de drogues.
L’armée mauritanienne a opéré, en 2010, plusieurs attaques » préventives contre AQMI au nord du Mali, tuant plus d’une douzaine d’islamistes armés », selon le ministère de la défense.
Dans une allusion aux attaques « préventives » menée par l’armée mauritanienne contre les colonnes d’AQMI au nord du Mali, le chef du gouvernement a expliqué que l’armée mauritanienne « a remplacé le concept de défense classique qui l’exposait à encaisser les coups dans des positions fixes, pour adopter, désormais, une défense active qui implique d’autres considérations ».
« Les frontières mauritaniennes sont, et pour la première fois, sous contrôle à tous les niveaux, et tous les accès surveillés et protégés », a souligné Moulay Ould Mohamed Laghdhaf. Ceci ne veut pas dire que la bataille est finie et que l’ennemi ne saisirait pas toutes les occasions qui s’offriraient à lui, a-t-il conclu.
Source : Xinhua le 08/01/2011
