Le président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), M. Ahmed Ould Daddah, a indiqué que « la Mauritanie connaît actuellement une situation difficile marquée par une stagnation économique et un isolement politique
dû » à ce qu’il a appelé « l’établissement de relations politiques non équilibrées avec les pays du voisinage et la négligence du pouvoir envers les protagonistes politiques, y compris la société civile ».
Il a ajouté dans une conférence de presse, jeudi dans le siège du Parti à Nouakchott, que « l’absence d’une politique économique rigoureuse a conduit à une anarchie libérale à l’issue de laquelle les prix sont montés et le chômage a augmenté », imputant cette responsabilité au gouvernement.
« La gabegie est désormais apparente à l’image des marchés accordés à l’amiable par le gouvernement, des permis d’exploitation minière, des accords de pêche, de l’utilisation abusive de crédits du budget inscrits aux dépenses publiques et de l’attribution de vastes terrains », a expliqué Ould Daddah qui a appelé à la « formation de 4 commissions d’enquête dans ces axes ».
Il s’est interrogé sur « les mesures prises par l’Etat au sujet de l’exploitation des mines, notamment la société TAZIAST, afin d’éviter que les citoyens soient touchés par les substances toxiques provenant de l’exploitation aurifère et infiltrées dans le sol et la mer, avec des répercussions graves sur l’environnement et les animaux ».
Le président du RFD a aussi signalé « la conclusion de marchés contraires à la loi comme l’investissement injecté dans le phosphate du sud », indiquant que son parti « n’est pas au courant d’appels d’offres lancés au sujet de ces marchés ».
Il a enfin répondu aux questions, essentiellement centrées sur un certain nombre de questions, affirmant que « l’Opposition demeure attachée à l’Accord de Dakar ».
Source : AMI le 06/01/2011
