Le citoyen mauritanien ploie, ces jours-ci, sous le fardeau chaque jour plus alourdi de la cherté de la vie, délibérément entretenue par les politiques inconséquentes du pouvoir en place et l’incurie de son gouvernement.
Ainsi, les hausses qui ne se comptent plus du prix des hydrocarbures connaissent ces derniers temps une cadence frénétique, avec une augmentation quasi-hebdomadaire et ceux des denrées de première nécessité (blé, riz, huile, sucre et lait en en poudre notamment) ne sont plus à la portée de la grande majorité des citoyens, condamnés désormais à vivre d’expédients.
Sans compter la pression fiscale, qui elle aussi, s’accroît chaque jour érodant davantage le pouvoir d’achat déjà modeste du citoyen.
Comme à son habitude, le gouvernement ne trouve, pour consoler les populations frappées de misère et d’inquiétude pour leur subsistance, que des explications démagogiques décalées du genre « les prix ont monté sur le marché international », ou encore « le gouvernement évite le pire en subventionnant le gaz butane » !
De la part du même régime qui a longtemps abusé de la crédulité du peuple mauritanien en lui faisant croire que le coup d’Etat du 6 août 2008 avait pour but, entre autres galéjades, de « faire baisser les prix», ces justifications procèdent pour le moins d’un mépris inadmissible pour notre peuple.
Face à cette hausse vertigineuse des prix, conséquence d’une absence de politique économique et sociale réfléchie, et devant l’incapacité du régime à proposer des remèdes aux souffrances qu’elle provoque chez l’ensemble de nos populations et particulièrement les couches les plus défavorisées, la COD :
– Réaffirme que seul le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz est responsable de l’augmentation des prix délibérément effectuée, à des fins d’enrichissement rapide sur le dos du citoyen, par un petit groupe de commerçants véreux qui bénéficient de la mansuétude du pouvoir ;
– Rappelle le pouvoir à son devoir de protéger les citoyens contre toute forme de monopole sur les denrées de première nécessité et, en général, contre toute action visant à porter atteinte au bien-être moral et matériel des populations ;
– Exige du gouvernement qu’il actionne les structures publiques (Sonimex, CSA, etc.) pour ramener, de toute urgence, le prix des denrées de première nécessité à des proportions supportables par le citoyen ;
– Appelle à une majoration des salaires, dès janvier 2011, pour aider les salariés à tenir le coup et par là même stimuler la consommation, afin de relancer l’économie nationale en récession depuis le putsch de 2008.
Nouakchott, le 28 Décembre 2010
La Commission de Communication