Wikileaks fait réagir le département d’Etat.

KASSATAYA- Le 30-11-2010. Les dernières révélations de Wikileaks au sujet des notes confidentielles de la diplomatie américaine n’en ont pas fini d’ébarnler le Département d’Etat.

Entre menaces de procès et tentatives d’en minimiser la portée, les ambassades des pays cités dans lesdites révélations se relayent pour rassurer partenaires gouvernements et de la société civile. C’est ainsi que l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Nouakchott s’est fendu d’un communiqué ce 30 novembre dans lequel elle insiste sur « la mission prioritaire » du président Obama et de la secrétaire d’Etat Mme Clinton, mission consistant à « insuffler un nouvel élan aux relations des Etats-Unis autour du monde ». Le communiqué souligne par ailleurs la nécéssité de protéger les sources d’information comme les militants qui informent sur les violences sexuelles, la corruption… dont la sécurité pourait être menacée par de telles révélations. KASSATAYA vous livre le communiqué de l’ambassade des USA à Nouakchott en intégralité.

Communiqué de l’Ambassade des États-Unis d’Amérique

Le président Obama et la secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton se sont donné pour mission prioritaire d’insuffler un nouvel élan aux relations des États-Unis autour du monde. Ils ont travaillé sans relâche pour renforcer les partenariats existants et pour en créer des nouveaux afin de faire face aux défis communs, qu’il s’agisse des changements climatiques, de la menace des armes nucléaires ou de la lutte contre la maladie et la pauvreté.

Certes, même des relations solides peuvent connaître des hauts et des bas. Nous l’avons constaté au cours des derniers jours, lorsque des documents prétendument téléchargés d’ordinateurs du gouvernement américain ont fait l’objet des discussions dans les médias. Ces documents ont été présentés comme contenant des analyses de nos diplomates relatives à des politiques, à des négociations et à des dirigeants du monde entier ainsi que des rapports sur des entretiens privés avec des personnes à l’intérieur ou à l’extérieur d’autres gouvernements.

L’Ambassade des États-Unis ne peut pas  garantir l’authenticité d’aucun de ces documents. Les États-Unis regrettent profondément la divulgation de toute information qui aurait dû rester confidentielle. Et nous la condamnons. Nos diplomates doivent engager de franches conversations avec leurs collègues et avoir l’assurance que ces discussions demeureront privées. Un dialogue honnête – au sein des gouvernements et entre eux – est l’un des principes de base des relations internationales.

Les rapports internes écrits par les diplomates ne représentent pas la politique étrangère officielle d’un gouvernement. Aux États-Unis, ils ne sont que l’un des nombreux éléments qui forment notre politique, dont le dernier mot appartient au président et au secrétaire d’État des États-Unis. Et cette politique relève du domaine public : elle est le sujet de milliers de pages de discours, de déclarations, de livres blancs et d’autres documents auxquels le département d’État assure un libre accès en ligne et par d’autres moyens.

Mais il ne s’agit pas que des relations entre les États. Les diplomates américains rencontrent des activistes des droits de l’homme, des journalistes, des chefs religieux et d’autres interlocuteurs non gouvernementaux qui leur exposent leurs opinions en toute franchise. Ces entretiens-là doivent se dérouler aussi dans un climat de confiance et de confidentialité.  Si un militant anti-corruption communique des informations sur telle inconduite officielle, ou si un agent social livre des preuves de violence sexuelle, la révélation de l’identité de cette personne pourrait avoir de graves conséquences, allant jusqu’à l’emprisonnement, la torture et même la mort.

Pour sa part, le gouvernement des États-Unis est déterminé à maintenir la sécurité de ses communications diplomatiques et prend des mesures pour s’assurer qu’elles resteront confidentielles. Nous engageons des actions vigoureuses pour garantir cette confidentialité. Et nous continuerons à œuvrer pour le renforcement de notre partenariat avec  la Mauritanie et pour faire avancer les sujets d’importance pour nos deux pays.



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