Dans son discours, adressé à la nation, à l’occasion de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance nationale, le président de la république a été très clair dans sa disposition totale à favoriser l’avènement d’un dialogue politique constructif avec ses opposants.
Une promesse qu’il n’avait jamais déclarée avec plus de fermeté et de manière solennelle, suscitant de la part de l’opposition des réactions, qu’on peut qualifier déjà de positives, vu cette imminente réunion de la COD pour examiner les dessous de cette main tendue, précédé également par un contexte de rapports détendus entre le président et certains grands leaders de l’opposition dont Ould Daddah et Ould Boulkheir, sans oublier aussi Ould Waghef dont le parti serait sur le point d’annoncer son soutien à Mohamed Ould Abdel Aziz.En fait, le dialogue politique qui a souvent fait l’objet de blocages de part et d’autre se préparait bien depuis quelques temps, connaissant ses premiers succès après ces audiences accordées par le président aux leaders politiques tels que Ould Daddah, Boidel Ould Houmeid et Yahya Ould Ahmed Waghef. Des airs politiques encourageants suivis de la reconnaissance faite par le Rfd des résultats des élections de juillet 2009, en plus de la légitimité acceptée de Ould Abdel Aziz.Mais, c’est surtout lors de la dernière conférence internationale sur les mines où le président de l’Assemblée nationale a été présent aux côté de l’homme fort de Nouakchott que ce dialogue a été déclaré imminent. Quelques jours après, Messaoud Ould Boulkheir est reçu par le président de la république, priant à ses côtés la fête de l’Aid El Adha.
Le discours qui tranche
Dans son dernier discours du cinquantenaire de l’indépendance nationale, le président de la république évoquant la consolidation de la démocratie envisagée par son pouvoir, a indiqué que les autorités sont toujours attachées « à l’esprit d’ouverture et de concertation dans nos relations avec les différentes forces politiques nationales », affirmant son entière disposition à engager un dialogue franc avec les partis de l’opposition, qu’il a invité à participer de manière engagée à l’œuvre de construction nationale dans l’intérêt supérieur de la nation et pour la garantie d’un avenir radieux à notre peuple.
Une réaction logique
Etant donné que tous les ingrédients sont là pour amorcer un dialogue positif, devenu inéluctable dés lors où le président se dit être très disposé, l’opposition dans le camp de laquelle se trouve désormais la balle, ne pouvait laisser filer encore entre cette main cette opportunité, même si la prudence est mère de sureté pour des décisions souvent comme des pierres jetées, comme ne peut retenir une fois parties. C’est donc dans ce cadre favorable que les partis de la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) comptaient se réunir aujourd’hui (Ndlr hier), en vue d’examiner l’offre de dialogue proposée par Ould Abdel Aziz.
Amadou Diarra
Source : Le rénovateur le 30/11/2010