Cinquante ans d’indépendance : Tawassoul dresse un bilan

Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (Tawassoul) a organisé samedi 27/11/10, au sein de son siège central, sis Ilot L, un débat politique, sous le thème : « Cinquante ans d’indépendance nationale : signification et réalisations ».

Ce débat animé par des personnalités politiques, historiens et économistes était une façon pour ce Parti de célébrer la fête de l’indépendance de la Mauritanie, en présence de militants et de sympathisants. Prenant le premier la parole, après lecture coranique, le président du Conseil National Mohamed Jiddou Ould Mohamed Bahi, a salué la présence et a souhaité le bienvenue à tous, ainsi qu’une bonne fête d’indépendance à l’ensemble des mauritaniens. Parmi ceux qui ont pris la parole en poular puis en français, le Secrétaire General du parti Abdallahi Diakité, qui dira que « la lecture que je fais de ces cinquante ans d’indépendance, c’est que jamais il n’y a eu de stratégie claire, qui se traduit en actes politiques et dans les faits pour construire l’unité Nationale ». Il ajoutera que « néanmoins les régimes civils de 60 à 78, ont fait preuve d’équilibres sociaux, pour préserver la paix civile et assurer une cohabitation pacifique entre les différentes composantes ». Mr Diakité qui traite le thème de « Appartenance Nationale : fondements et Défis », a souligné que les régimes militaires, qui se sont succédés, dans ce pays sont les premiers responsables de la division entre les arabes et negro Africains de Mauritanie. D’autre part, le Secrétaire General a évoqué plusieurs difficultés qui enfreignent l’unité nationale, entre autres la question de l’esclavage, la question de la déportation des mauritaniens au Sénégal en 1989, l’épuration ethnique des militaires et civils en 91 , 92 et la montée du tribalisme. Quand aux fondements, Mr diakité a confirmé que « les différentes composantes de cette appartenance, sont tous des musulmans, d’où la nécessité d’une justice sociale, d’une fraternité et d’entre aide ». Pour le secrétaire général de Tawassoul, quelques bonnes initiatives importantes on été prises quand même pendant ces cinquante ans, dont la loi votée en 2007 par les parlementaires, qui incrimine les pratiques de l’esclavage, la décision politique unanime pour le retour des déportés mauritaniens, la décision unanime des journées de concertations sur la question du passif humanitaire, la création de l’institut des langues nationales, la création de la radio citoyenne etc. « Les défis sont nombreux et qu’on ne pourra parler d’unité nationale, dans une diversité culturelle de tous les mauritaniens, que si seulement nous appliquons une justice sociale et équitable ».conclura t-il. Prenant la parole à son tour pour clore le débat, le président Mohamed Jemil Mansour, a souligné que le fait de célébrer le cinquantenaire de l’indépendance, est une façon de rendre hommage à tous les hommes et femmes qui ont donné leur vie en résistant à l’occupation, afin de laisser un héritage à leurs futurs enfants. Ould Mansour a souhaité un bon anniversaire au Président de la République, aux Partis politiques et à l’ensemble des mauritaniens. Il a souligné que le choix de la « République Islamique de Mauritanie » par les différents acteurs politiques, n’était vraiment pas gratuit et qu’il voit en cela une bonne initiative ; puisque traduisant un objectif principal, qui consiste d’unir toutes les composantes du pays. » dira t-il. Ould Mansour ajoutera « malheureusement, et il faut le dire, que le 28 Novembre 1990, l’armée Mauritanienne avait pendu 28 soldats à Inal, tous d’origine Poulaar.». Un geste que le Président de Tawassoul déplore et condamne. Il a exhorté l’Etat qui est responsable, à trouver une solution définitive, de même dira-t-il « nous en parlons aujourd’hui à titre de rappel, pour que cela ne se répète plus et pour qu’on ne tombe plus dans le même piège ». Dressant le bilan de cinquante ans d’indépendance, le Président de Tawasoul, considère que la situation est lamentable dans tous les plans, pour un pays ayant moins de trois millions d’habitant et d’abondantes ressources ; car aucune bonne infrastructure viable, aucun développement socio-économique, aucune bonne cohésion sociale. Il a appelé toutes les forces vives de la nation, à travailler ensemble, afin de relever les grands défis qui attendent la Mauritanie.

TAWASSOUL

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