Un adolescent a été tué par la gendarmerie marocaine alors qu’il tentait de rejoindre un campement près de Laâyoune, où les populations s’étaient réunies pour protester contre leurs conditions de vie.
Sitôt l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental parti, des échauffourées ont éclaté dimanche 24 octobre vers 20h, près d’un campement dressé par les habitants de Laâyoune. Un groupe de jeunes qui tentaient d’y accéder ont été pris à partie par la gendarmerie marocaine. L’un d’eux, âgé de 14 ans, a été tué, et cinq autres blessés. Selon un témoin de la scène, la victime s’appellerait Garhi Najem ould Feydel Souidi. « Les cinq blessés ont été transportés à l’ hôpital militaire de Laâyoune », a précisé une source proche des autorités locales.
En attendant la nouvelle session de pourparlers
Le 19 octobre dernier, près de 5 000 habitants de Laâyoune, au Sahara occidental, ont dressé un campement en périphérie de la ville, en signe de protestation « contre la détérioration de leurs conditions de vie sociale ». Depuis, des témoins sur place affirment que les contestataires ont atteint 10 000 membres.
L’émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, était jusqu’à samedi dans la région (il s’est rendu en Algérie, au Maroc et dans les pays voisins), pour une série de consultations non officielles. Il prépare une nouvelle session de pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario sur l’avenir du Sahara occidental, prévue en novembre et qui se tiendra sous l’égide de l’ONU.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Front Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame l’indépendance de ce territoire via un référendum d’autodétermination. Mais le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant d’emblée toute indépendance.(avec AFP)
Source : Jeune Afrique le 25/10/2010