Les Etats-Unis se disent disposés à apporter leur aide et assistance aux pays sahélo-sahariens dans la lutte contre le terrorisme.
Mais ils écartent toute éventuelle intervention directe dans la région.
C’est ce qu’a affirmé Daniel Benjamin, coordonnateur de la lutte antiterroriste au Département d’état, qui a achevé mardi une visite de trois jours à Alger à l’invitation des autorités algériennes.
M. Benjamin a eu des entretiens avec plusieurs responsables civils et militaires algériens, notamment le vice-ministre de la Défense, le général Abdelmalek Guenaïzia, et le patron de la gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteila.
Selon le diplomatie américain les Etats-Unis sont prêts à fournir toute l’aide et l’assistance voulues aux pays du Sahel afin de faire face au terrorisme, terme désignant les groupes armés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Mais ils n’ont aucune intention de déployer des troupes sur le terrain, ni de mener des opérations. Il a estimé que les pays de la région, ont suffisamment de capacités pour faire face au phénomène. « Nous préférons laisser les leaders de ces pays mener les opérations, car ils connaissent la dynamique, la culture et le terrain », a-t-il déclaré.
« L’activité terroriste au Sahel est inadmissible et présente une menace pour la sécurité régionale » a dénoncé Daniel Benjamin
L’échange d’informations et de renseignements constitue, selon M. Benjamin, une méthode « rès efficace » dans la lutte contre les groupes armés islamistes. Ce qui a fait défaut, selon certains observateurs à Alger, dans la récente opération lancée par des militaires Mauritaniens, avec l’appui de leurs collègues français, contre une phalange d’AQMI dans le Sahara.
Le diplomate américain a qualifié « d’acte barbare » l’assassinat, par cette organisation, de l’otage français Michel Germaneau.
« L’activité terroriste au Sahel est inadmissible et présente une menace pour la sécurité régionale », a-t-il souligné.
Le dossier sécurité figure au premier rang des relations bilatérales entre le Etats-Unis et l’Algérie. Washington considère Alger comme un « leader » dans la lutte contre les groupes armés islamistes dans la région.
Pour M. Benjamin, le paiement de rançons pour la libération d’otages constitue « une forme de concession de la part des gouvernements concernés et une sorte de financement du terrorisme ». Des propos qui rejoignent la position du gouvernement algérien.
Lors d’une réunion en mars dernier à Alger, sept pays de la région sahélo-saharienne (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), avaient condamné « sans équivoque » les prises d’otages et le paiement de rançons.
Source : BBC Afrique via www.infomauritania.com le 29/07/2010