Le festival national de la jeunesse « Les chemins de la fraternité » pour la cohésion social et la prévention des conflits est une véritable tribune pour évoquer les difficultés des rapatriés.
A travers des pièces de théâtres, des projections de films, des sketchs et de la poésie, ils évoquent la précarité de leur habitat constitué de hangars bâchés à forte chaleur, l’absence de latrines adéquates, le manque criant d’eau potable qui menace chaque jour leur fragile équilibre dans des endroits souvent très éloignés des centres de santé, leurs terres qu’ils n’ont pas pu récupérer…Mais leur véritable drame reste encore la non délivrance par les pouvoirs publics de papiers d’Etat Civil qui leur permet de recouvrer leur citoyenneté à part entière.
Ce qui constitue pour eux des blocages dans l’insertion dans le tissu social du pays.
La poursuite de la scolarité des enfants issus de la déportation pose aussi problème à cause de la différence des systèmes sénégalais et mauritaniens. Du coup, beaucoup d’élèves dont les parents sont rentrés restent au Sénégal pour poursuivre leurs études. Mais ils sont anxieux des débouchés qu’ils pourront trouver sur place avec des diplômes étrangers…
Pour régler ces problèmes, l’Etat, l’ANAIR et les ONGs intervenants sont interpellés. Cependant les jeunes ont fustigé un certain manque de volontés chez les uns et une dangereuse récupération de leur misère à des fins mercantiles et démagogiques chez les autres. La seule note positive émane de leur désire ardant de vivre en parfaite harmonie avec leurs compatriotes des autres communautés en dépit des différences. C’est beau de voir ces jeunes de toute la nation qui chantent ensemble, qui dansent ensemble et qui partagent leurs angoisses pendant toute une semaine. Un bel exemple de l’intégration nationale !
Source : http://thiaski.wordpress.com/ le 27/07/2010