Mystérieux raid contre Aqmi dans le désert du Sahara

Une opération de l’armée mauritanienne, vraisemblablement appuyée par « des pays amis » a été menée contre une base d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon la presse espagnole, cette tentative pour libérer l’otage français Michel Germaneau aurait échoué.

Une base d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été attaquée par l’armée mauritanienne jeudi 22 juillet. Cette action aurait « permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés », selon une source gouvernementale mauritanienne interrogée par l’AFP.

Mais aucune source officielle ne s’est risquée à commenter l’opération pour le moment. Elle s’est vraisemblablement déroulée en territoire malien. « Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus », a déclaré un responsable de la région de Kidal, au Mali, près des frontières avec l’Algérie et le Niger, à l’agence Reuters. « Il y a eu beaucoup de rotations d’avions militaires à l’aérodrome de Tessalit », a-t-il précisé.

Pour libérer l’otage français ?

Le quotidien espagnol El Pais affirme sur son site Internet qu’il s’agit d’une tentative (qui aurait échoué) pour libérer l’otage français Michel Germaneau, enlevé le 19 avril au Niger. Aqmi menace de tuer ce Français de 78 ans. La nébuleuse terroriste a fixé un ultimatum qui expire le 26 juillet, pour obtenir la libération de certains de ses combattants.

Un médiateur malien impliqué dans la libération d’otages français dans la région, cité par l’AFP, a confirmé qu’il s’agissait d’une opération pour libérer Michel Germaneau. « Il semble qu’ils seraient allés chercher l’otage français mais qu’ils ne l’auraient pas vu sur place », a-t-il déclaré.

Implication de la France ?

Une source militaire mauritanienne avait déclaré un peu plus tôt à l’AFP que le raid avait été lancé « en coordination avec des pays amis », sans préciser lesquels. D’après El Pais, qui s’appuie sur des « sources diplomatiques », « les forces spéciales mauritaniennes » étaient « soutenues par des militaires français ». Elles auraient localisé les terroristes « avec l’aide des États-Unis » et auraient éliminé six d’entre eux.

« La France était au courant de l’opération avant son déroulement, affirme le médiateur malien. Maintenant la question est de savoir son degré d’implication. »

Le porte-parole du Quai d’Orsay, s’est refusé à commenter l’opération, affirmant qu’il ne disposait « d’aucun élément » lui permettant de le faire.

 

Source: Jeune Afrique


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