Communiqué de la COD


(kassataya). La ville de Nice (France) abrite ces jours-ci le 25ème sommet des chefs d`Etats de France et d`Afrique, dans un contexte marqué par un recul inquiétant de la démocratie au niveau du continent avec, à l’évidence, l’appui des réseaux français habituels.

La Coordination de l’Opposition Démocratique (COD) ne peut, à cette occasion, qu’exprimer, encore une fois, sa vive indignation au sujet de la persistance du gouvernement français à s’impliquer négativement dans le jeu politique mauritanien.

Après l’appui apporté au coup d’état du Général Mohamed Ould Abdel Aziz par la voix des plus hautes autorités de l’Etat français, la partialité vis-à-vis des différents pôles politiques mauritaniens, la primauté d`intérêts égoïstes et de courte vue sur les intérêts réciproques des peuples français et mauritanien ainsi que le manque de volonté manifeste dans la mise en œuvre effective de l’Accord de Dakar, constituent autant de preuves de l’alignement du gouvernement de M. Nicolas Sarkozy sur les positions du régime dictatorial en place en Mauritanie.

Un tel alignement contraire aux valeurs et principes de la France éternelle est, à n’en pas douter, un encouragement aux choix et options d’un régime parvenu par la force et qui s’est maintenu par des élections contestables et contestées pour lesquelles les candidats de l’opposition avaient sollicité une commission d’enquête indépendante dans le souci d’assurer la crédibilité du processus démocratique et de garantir l’apaisement de la scène politique nationale.

Bien que visiblement conscient de la nature frauduleuse de ces élections -comme cela devait se révéler par la suite – le gouvernement français avait « fermé les yeux » [dixit André Parant], et observé un silence équivoque face aux revendications légitimes des candidats de l`opposition mauritanienne.

Aujourd’hui, compte tenu des liens historiques entre la France et la Mauritanie et eu égard au droit inaliénable du peuple mauritanien à vivre sous un système démocratique crédible et apaisé, la COD saisit l’occasion de ce sommet pour engager le gouvernement français à reconsidérer sa position par rapport au régime militaro- affairiste de Mohamed Ould Abdel Aziz qui mène notre pays tout droit vers le chaos.

Nouakchott, le 1er Juin 2010
La Commission Communication

 

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