Pour renouveler son portefeuille de projets et tout en tenant compte de la montée en puissance des compagnies nationales, le groupe Total devra se lancer dans les années à venir à l’assaut de nouveaux bassins pétroliers dont ceux de la Mauritanie.
Pour ses futurs marchés, Total a privilégié cette fois une stratégie prudente, en développant des zones bien connues au Nigeria, en Angola ou en mer du Nord qui lui garantissaient des probabilités de succès de 30 % à 40 %.
Cette aversion au risque a réduit les volumes des découvertes au cours des trois dernières années.
Conscient du problème, Total a redéfini ses cibles. A partir de cette année, le groupe va consacrer 20 % de son budget d’exploration à de nouvelles zones comme la Guyane, la Libye ou la Mauritanie, quitte à travailler avec des probabilités de succès de 10 % (…).
La production d’hydrocarbures de Total a baissé de 10 % depuis son pic de l’année 2004. Un recul lié à des décalages de projets, aux problèmes d’insécurité au Nigeria, à la faiblesse de la demande de gaz dans le monde et aux quotas de l’Opep (…).
Après une bonne performance en 2007, deux années décevantes ont suivi. Total mise désormais sur un rebond en 2010. Le groupe table sur une hausse de ses volumes d’hydrocarbures de 2 % par an en moyenne d’ici à 2014. La production du groupe s’est élevée à 2,3 millions de barils équivalent pétrole par jour l’an dernier. Début 2007, Total visait 3 millions de barils quotidiens à l’horizon de 2010 (…).
Source : Les Echos via www.emjad.net les 21/05/2010