Les vraies raisons de l’escale de quelques heures du secrétaire d’Etat français à la coopération à Nouakchott, restent encore inconnues. Toutefois, les spécialistes de la géo-politique du pays n’ont pas manqué de faire une liaison entre cette visite et celle rendue au ministre de la justice de Mauritanie
par l’ambassadeur de France en Mauritanie le jour-même de l’ouverture du procès des salafistes dont on sait que certains sont accusés d’avoir perpétré le massacre de 4 touristes français la 24 décembre 2007 (veille de noëls) prés de la ville d’Aleg au centre-est mauritanien. Et voilà que, 72 heures après l’ouverture du procès de ces présumés salafistes, Alain Joyandet débarque à Nouakchott en se contentant de dire à la presse : « …Je suis venu discuter avec un président élu. Cela ne peut être perçu comme un acte d’ingérence … »
En somme, des coïncidences qui peuvent paraitre bien curieuses et qui laissent transparaître une certaine volonté de l’ancienne puissance coloniale de chercher, à sa manière, à influer sur l’issue du procès des présumés meurtriers des 4 français ! Aussi et même si le responsable français a fait usage d’un véritable langage diplomatique en cherchant à brouiller les cartes et à détourner l’attention du procès pendant devant la cour criminelle, il n’en reste pas moins très aisé de comprendre à quel point l’issue de ce procès constitue une préoccupation majeure aux yeux des autorités françaises qui, apparemment, n’y vont pas de mains molles.
« …J’ai dit au président que nous sommes à ses cotés et que la France était prête à aider la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme et promouvoir des perspectives de coopération dans le domaine de l’énergie… ». C’était là l’essentiel de la déclaration du Ministre français à la coopération, considéré comme l’un des proches du président Sarkozy, au sortir de la rencontre qu’il a eu avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. En revanche, le secrétaire d’Etat français, s’est voulu moins évasif en réaction aux préoccupations de l’opposition mauritanienne critiquant le soutien du gouvernement Français aux autorités mauritaniennes. A ces reproches, Alain Joyandet a répondu : «la France ne fait pas d’ingérence. Si je suis là, c’est pour discuter de nos relations de coopération avec un président dont l’élection a été validée par la communauté internationale… » fin de citation.
Source : www.saharamedias.net le 20/05/2010