Le parlement qui a déjà survécu à deux coups d’Etats et adopté 101 projets de lois au cours de 7 sessions ordinaires et 4 extraordinaires risque-t-il d’éclater

 Les deux chambres du parlement (Assemblée nationale et Sénat) ont entamé   lundi soir la deuxième session parlemntaire ordinaire 2009-2010 qui s’annonce déjà très houleuse, voir même difficile pour ne pas dire qu’il risque d’éclater.  

 

 

 

 La séance d’ouverture au niveau de l’assemblée nationale a été marquée par un discours du président de l’assemblée nationale, et président du parti de l’alliance populaire progressiste (APP), M. Messaoud Ould Boulklheir qui a indiqué que le pouvoir totalitaire, les règlements de compte et le clientélisme politique engendrent le manque de confiance contraire aux valeurs et aux intérêts de notre pays ajoutant avoir ouvert la dernière session parlementaire dans des conditions dominées par la tension découlant de la transformation institutionnelle du pays car, précise-t-il, elle s’était tenue juste après ce que l’opinion générale avait souhaité, à l’époque, être une sortie définitive de la plus grave crise politique que la Mauritanie ait jamais connue pendant les dernières années.

 Ould Boulklheir a également réaffirmé qu’en dépit des réserves qu’il avait alors émises, afin d’apaiser le climat à travers la validation du bilan final du processus qui a failli faire voler en éclats l’union et la cohésion du peuple mauritanien, précisant que le discours d’ouverture qu’il avait prononcé à l’ouverture de ladite session traduit fidèlement ses bonnes intentions et l’esprit de tolérance et d’ouverture qu’il avait souhaité trouver chez toutes les tendances politiques afin de garantir un avenir plus rassurant pour tous ainsi que la stabilité de notre pays.

 Le patron de l’assemblée nationale a noté que le «manque de réactivité positive vis-à-vis de ce message a conduit à l’inverse de toutes les attentes et à l’évaporation des espoirs de tous en ramenant le pays à la période d’avant l’élection, marquée par le pouvoir totalitaire, les règlements de compte et le clientélisme politique, avec ce que ceux-ci engendrent comme manque de confiance contraire aux valeurs et aux intérêts de notre pays et aboutissant souvent à des résultats à conséquences néfastes».

 Le président de l’APP a aussi souligné le «blocage politique absolu», dans «un climat social, économique, sécuritaire et même extérieur parmi les plus mauvais que le pays ait jamais connus durant la dernière décennie en raison de l’insouciance qui règne envers les véritables préoccupations du peuple de la part des institutions gouvernantes (exécutives, législatives et judiciaires).

 Il a enfin indiqué «que la situation est on ne peut plus chaotique et grave, mais que son devoir religieux, patriotique, professionnel et moral le contraint à inviter tous, à partir de cette tribune, à davantage de responsabilité».

 Certains membres du gouvernement, abasourdis et dérangés par le plaidoyer de Messaoud, ont assisté à la séance d’ouverture.

 Au niveau du sénat, le président M. Ba Mamadou dit M’baré a, à l’ouverture de la session parlementaire, salué l’action gouvernementale, surtout dans les domaines de la santé, de l’eau potable et des routes.

 Le lendemain et comme prévu, les parlementaires de la majorité ont riposté à la sortie « révolutionnaire » du patron de l’Assemblée et président de l’APP (opposition) à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2010-2011, (propos relayés mardi par GPS) en rejetant tout excès, tout militantisme, et toute attitude personnelle dans l’institution démocratique (dont ils détiennent la majorité) NDLR.

 Dans un communiqué dont GPS a pu obtenir une copie, les Groupes Parlementaires de la Majorité, ayant suivi attentivement discours très militant et très personnel d’Ould Boulkheir, réaffirment que le diagnostic que le Président de l’Assemblée Nationale fait des institutions et du pays dénote « d’une vision partisane et apocalyptique qui ne reflète guère l’état du pays tel qu’il est ressenti par l’opinion publique nationale et internationale et par une majorité écrasante de parlementaires eux-mêmes ».

  Les groupes parlementaires, qui respectent « l’opinion personnelle de leur Président », jugent qu’ »il est de leur devoir de lui rappeler que la crise institutionnelle a été soldée depuis un certain 18 juillet 2009″, tout en comprenant qu »‘il reste loisible à tout un chacun de critiquer telle ou telle institution » dans un pays démocratique.

  Le communiqué ajoute que la Majorité des députés et le pouvoir qu’elle soutient prônent « la nécessité d’un dialogue national apaisé malgré la véhémence des propos de certains acteurs de l’opposition », invitant tous, y compris le Président de l’assemblée, à la nécessité de préserver l’institution parlementaire de tout excès, afin que ses travaux puissent continuer « à se dérouler dans la tolérance, la sérénité et le débat démocratique ».

Il est prévu que la présente session planche sur l’examen de nombreux projets de lois présentés par le gouvernement dont un texte portant sur la libération de l’espace audio visuel dans le pays, ce qui ne manquera pas de contribuer largement à renforcer la liberté de la presse et les libertés d’une manière plus générale.

 Interrogés sur l’action parlementaire dans le pays au cours de la précédente session ainsi qu’à l’occasion de l’actuelle, les présidents des groupes parlementaires au niveau des deux chambres du Parlement ont livré des propos on ne peut plus contradictoires et partisans.

 C’est ainsi que Mme Kadiata Malick Diallo, députée du groupe parlementaire de l’Union des Forces du Progrès (UFP) à l’Assemblée nationale (6 membres sur 95, opposition), a affirmé que l’actuelle session parlementaire « est ordinaire et est soumise aux dispositions de la Constitution mauritanienne. Elle a ajouté que les parlementaires mauritaniens ne doivent pas tous être mis dans un même panier, car parmi eux il y en a qui accomplissent leur rôle de manière parfaite, notamment en ce qui concerne la discussion des lois qui leur sont présentées par le gouvernement, et avancent des propositions, même si elles sont rejetées dans la plupart des cas ».

 Dans un entretien, mardi, avec l’AMI, sur la session parlementaire en cours et l’action parlementaire dans le pays, en général, Mme Kadiata Malick Diallo a souligné qu' »il y a des députés qui posent leurs questions au gouvernement dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale tandis que d’autres n’agissent pas de la sorte ». Elle a précisé que les lois présentées par le gouvernement sont adoptées sans être examinées à fond », donnant à titre d’exemple « la loi sur le terrorisme qui comporte des chapitres non conformes aux dispositions de la Constitution, ce qui a amené à recourir au Conseil constitutionnel qui a rejeté ladite loi ».

 En ce qui concerne l’absence de certains parlementaires des séances, la députée a indiqué que c’est là un phénomène « déplorable et qui doit faire l’objet de mesures dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour en limiter sa portée ».

  Mme Kadiata Malik Diallo a abordé, au cours de cet entretien, le discours du Président de la l’Assemblée nationale à l’ouverture de cette session parlementaire, indiquant que ce dernier « est élu par le peuple avant d’être président de l’Assemblée nationale et que, à ce titre, son discours doit refléter le visage véritable de la situation actuelle dans le pays ».

 Elle a affirmé que « dans le cadre de la campagne du parti au pouvoir, tous les responsables de l’Etat dont des ministres et des chefs de services ont été envoyés pour l’implantation et que l’appareil de l’Etat en a souffert, ce qui veut dire que l’adhésion concerne un outil de l’Etat et non un parti politique, tout comme il a été constaté la participation des officiers supérieurs, de manière claire, dans les meetings du parti au pouvoir ».

 Elle a enfin précisé que « de tels comportements ne reflètent plus l’action politique démocratique et libre et que les moyens d’information officiels restent liés exclusivement au régime en place ».

 Quant à M. Mohamed Ali Chérif, président du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale de l’Union pour la République (UPR, majorité) qui compte 53 députés sur 95, il a indiqué que « la session parlementaire actuelle doit examiner un certain nombre de projets de lois présentés par le gouvernement » et qu’il n’y a pas « d’inquiétude quant à l’adoption des projets importants s’inscrivant dans le cadre des engagements du Président de la République, ce qui constitue la plus importante chose pour ce groupe parlementaire ».

 Il a précisé que « l’absence de certains parlementaires de son parti, ces jours-ci, s’explique essentiellement par la campagne d’adhésion engagée par l’UPR qui occupe plusieurs députés dans leurs circonscriptions », soulignant que « malgré cela, 34 députés de l’UPR ont assisté à la cérémonie d’ouverture de la session lundi soir et que les autres assisteront dans les jours qui suivent pour constituer une majorité écrasante ».

 En ce qui concerne le discours du Président de l’Assemblée nationale, M. Mohamed Ali Chérif a dit que  » la majorité parlementaire ne s’attendait pas à un discours aussi dur », ajoutant que « nous respectons le président de l’Assemblée nationale en tant que personne appréciée et l’opposition, d’une manière générale, mais il a brossé la situation actuelle de façon inappropriée quand il a prétendu qu’il y a une crise politique plus aigue que celle qui existait avant les dernières élections présidentielles ». En cela, a-t-il dit, « il n’est pas objectif et il exprime une position personnelle ou d’un parti extrémiste ».

Il a ajouté que la situation politique dans le pays est paisible et que les problèmes qui existent sont naturels, tels que les prix qui connaissent une hausse à travers le monde entier. Par exemple, a-t-il dit, la situation économique en Grèce connaît une détérioration, ce qui n’est pas le cas en Grande Bretagne ou en Espagne. Mais cela, a-t-il noté, demeure naturel.

 Le président du groupe UPR a insisté sur l’existence actuellement de projets gigantesques en Mauritanie en cours d’exécution ou sur le point de l’être, précisant que ces projets touchent les mines, l’habitat, les routes, l’hydraulique, la santé et l’enseignement ainsi que d’autres domaines.

 Il a en outre souligné que « ces réalisations prouvent l’existence d’une dynamique dans l’action du gouvernement qui doit être reconnue en toute objectivité » et que « Monsieur Messaoud Ould Boulkhair, président de l’Assemblée nationale, et ses camarades de l’opposition radicale craignent peut-être les ralliements déferlants à l’UPR qui a accueilli des maires, des centaines de conseillers municipaux et des milliers d’adhésions de personnes venues des partis de l’opposition ».

 M. Mohamed Ali Chérif a précisé que l’opposition dure dispose actuellement de 27 députés seulement à l’Assemblée nationale au lieu de 35 après le retrait du parti « Tewassoul » qui est considéré comme « un parti de l’opposition démocratique « .

Il a enfin noté que « la crainte des partis de l’opposition s’explique par le fait que le pays connaîtra des élections législatives, l’année prochaine », réaffirmant « la disponibilité constante de la majorité parlementaire à ouvrir un dialogue constructif avec l’opposition ».

 

De son côté, le président du groupe parlementaire Choura (12 membres sur 56, majorité) au Sénat, M. Mohamed Ould Ghade, a indiqué que cette chambre a reçu des dizaines de projets de lois dont les plus importants étaient ceux relatifs à la signature de la convention d’établissement entre la Mauritanie et la MCM, à l’aménagement territorial, à la loi des finances et à l’aménagement du bassin du Rkiz oriental en plus de deux autres projets de lois sur la nationalité et le terrorisme.

 Il a salué, dans un entretien avec l’AMI mardi à Nouakchott, la liberté d’esprit des sénateurs dans leurs interventions et la coopération dont ont fait preuve les membres du gouvernement au cours de leurs réponses aux questions des élus.

 Le sénateur de Tevragh Zeina a estimé que l’absentéisme de certains membres de cette chambre est dû au souci de la majorité d’approuver les projets de loi soumis par le gouvernement sans aucune modification, quelle que soit la partie qui les propose. Par conséquent, certains sénateurs jugent inutile la présence aux réunions des commissions et aux plénières dès lors qu’ils n’auront aucune influence, a-t-il expliqué.

 Jugeant le discours prononcé lundi par le président du Sénat, M. Ba Mamadou dit M’baré à l’ouverture de la session parlementaire et dans lequel il salué l’action gouvernementale, surtout dans les domaines de la santé, de l’eau potable et des routes, le président du groupe Choura a considéré que M. M’baré est partie prenante de la majorité et qu’il a tout le droit de donner son appréciation.

 Il a souhaité que la présente session parlementaire ne soit pas être en deçà de la précédente au niveau des discussions des textes soumis, qu’elle soit une tribune de liberté, de différences, de pratique démocratique et qu’elle ouvre la porte devant le dialogue national et à tout ce qui peut contribuer à renforcer l’unité du pays et la complémentarité des efforts au service de l’intérêt national.

 De son côté, le président du groupe parlementaire de la majorité (38 sénateurs sur 56, majorité), M. Sidina Ould Cheikh Ould Didi, a rappelé que cette chambre a reçu plus de 30 projets de lois, approuvés tous en dépit des observations émises par les élus. Il a expliqué, dans des déclarations à l’AMI mardi à Nouakchott, que le souci de la majorité de faire voter les projets de lois soumis par le gouvernement découle du fait que ces textes traitent d’importantes questions nationales conformes à l’intérêt national et à la vision réformiste du programme de Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la république.

 Selon lui, certains sénateurs s’absentent aux séances de cette chambre parce qu’ils sont occupés à la recherche de solutions aux problèmes des citoyens si ce ne sont pas des raisons sanitaires qui les empêchent.

 Concernant le discours du président du Sénat, le sénateur de Tamchekett a considéré qu’il « reflète fidèlement » son auteur et sa « loyauté à la patrie », saluant au passage « l’honnêteté intellectuelle » de M. M’Baré. Il a indiqué que parmi les projets de lois qui seront soumis à la présente session, le plus important est celui relatif à la libéralisation de l’espace audiovisuel. Ce texte contribuera grandement à l’appui de la liberté de la presse et des libertés de façon générale en Mauritanie, a-t-il souligné.

 Pour sa part, le député Mohamed Mahmoud Ould Emmatt, membre du groupe parlementaire du Rassemblement des forces démocratisations (RFD, opposition) qui compte 9 députés sur 95, a indiqué que son groupe s’est efforcé pendant les sessions passées à matérialiser le fait que l’hémicycle soit une tribune de dialogue et d’opinions. Il a regretté le fait que les discussions dans l’Assemblée nationale ont toujours été « un dialogue de sourds » où chacun vient avec son point de vue, le discute selon ses convictions et repart avec le même point de vue sans daigner faire de concessions là-dessus. Il a ajouté dans un entretien avec l’AMI, mardi à Nouakchott, que le président de l’Assemblée nationale est « considéré comme tel, selon la Constitution et la coutume, pendant le mandat allant de 2006 à 2011 et qu’il en est le porte parole ». C’est pourquoi, a-t-il souligné, son discours d’ouverture de la session parlementaire « était constitutionnel aussi bien dans la forme que dans le fond ».

 Le député Ould Emmatt a considéré que ce discours était « objectif dans les aspects qu’il a évoqués dès lors qu’il a décrit la réalité de la situation et a cité des faits palpables indéniables et que tout le monde connaît ».

 Il a critiqué l’absentéisme des parlementaires pendant les séances et les a appelés à assister aux réunions de cette chambre.

 Le député Mohamed El Mustapha Ould Mohamed Salem, président du groupe parlementaire « Changement et Réforme » (opposition modérée) qui compte 7 membres sur 95 dont la plupart appartiennent au parti TAWASSOUL, a estimé que le discours du président de l’Assemblée nationale était « partiellement objectif », rappelant le « ton apaisant et inattendu » qui avait marqué son discours d’ouverture de la session parlementaire précédente. Il a considéré, dans des déclarations à l’AMI, mardi à Nouakchott, que le ton du discours d’hier (lundi, ndlr) était une réaction au manque de réactivité positive à celui de la première session.

 Ould Mohamed Salem a ajouté que les rapports politiques entre l’opposition et la majorité n’ont pas changé depuis l’élection de Monsieur le président Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est pourquoi, raisonne-t-il, la teneur du discours de M. Messoud Ould Boulkheir est une expression de l’amertume qu’il ressent envers le pouvoir pour n’avoir pas tendu une main à l’opposition en vue de mener un dialogue ou de conclure une entente.

 Pour lui, les absences fréquentes des députés aux réunions de l’Assemblée nationale sont une erreur grave qui en dit long sur leur désintérêt par rapport aux responsabilités pour lesquelles ils ont été élus. Les députés doivent assister aux séances pour défendre les intérêts nationaux, a-t-il plaidé, réclamant des sanctions dissuasives à l’encontre des absentéistes.

 De son côté, le député Boudahia Ould Mohamed Salem, président du groupe parlementaire des partis de l’Alliance populaire progressiste (APP) et ADIL (9 membres sur 95, opposition), a qualifié « de constitutionnellement normale » la présente session parlementaire. Il a souligné qu’elle se tient à un moment où le pays vit « une crise politique profonde matérialisée par l’absence de toute sorte de dialogue entre les parties de la scène politique ». Cela influe négativement sur le travail des parlementaires, a-t-il soutenu dans une interview avec l’AMI, mardi à Nouakchott.

 Commentant le discours du président de l’Assemblée nationale, il a considéré qu’il était « équilibré » et qu’il a « décrit une situation vécue par tout le monde ». Selon lui, ce discours doit être compris dans son véritable contexte et ceux qui en font « une autre lecture ne font qu’exprimer leur avis respecté ».

 Ould Mohamed Salem a dit déceler des progrès significatifs dans le travail du Parlement, affirmant que l’Assemblée nationale actuelle a fait montre de  » performances qui n’existaient pas chez les chambres précédentes ». Il a dit penser que la présidence de M. Messaoud Ould Boulkheir a donné un certain élan à l’action parlementaire.

 S’agissant de l’absentéisme des parlementaires, le président du groupe de l’APP et ADIL l’a qualifié de « condamnable et réprouvable ». Il a appelé les élus au Parlement à vaincre cette habitude et à toujours avoir à l’esprit qu’ils sont responsables devant leurs électeurs et, par conséquent, appelés à assister aux séances pour les représenter.Quant au député Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall dit Ghrini, président du groupe parlementaire des partis de la majorité (majorité, 10 membres sur 95), il a considéré que le succès de chaque session parlementaire se mesure d’abord suivant le traitement des textes soumis et ensuite le degré de synergie entre les députés et leur capacité à comprendre le travail parlementaire de façon démocratique, loin de toute personnalisation. Il a ajouté que la présente session intervient à un moment où la majorité tente de s’organiser et de créer des mécanismes rendant son action plus sérieuse et plus efficace, rappelant à ce sujet la création de la Coordination des partis de la majorité et l’organisation de la campagne d’implantation du plus grand parti de celle-ci.

M. Ghrini a indiqué que le dialogue permanent entre la majorité et l’opposition est impératif et que la majorité le recherche vivement, appelant l’opposition à être un partenaire valable dans ce dialogue.

Concernant le discours du président de l’Assemblée nationale à l’ouverture de la session, il a dit  » respecter les idées personnelles  » que Monsieur Messoud Ould Boulkheir a  » exprimées, sans partager avec lui, comme d’ailleurs la plupart des parlementaires et partenaires mauritaniens, sa vision trop pessimiste de ce qui se passe en Mauritanie « . J’ai relevé quand bien même qu’il n’a pas appelé au renversement du régime comme il l’avait fait dans les derniers meetings de son parti, a souligné le président du groupe parlementaire des partis de la majorité, précisant qu’il avait été surpris par de tels appels.

Il a  » reconnu l’existence de problèmes d’ordre économique, social et même politique en Mauritanie, comme il y en a dans tous les pays au monde « . Mais, a-t-il fait remarquer, ces problèmes peuvent être traités facilement entre Mauritaniens s’ils conjuguent leurs efforts.

Pour lui, le renouvellement des instances de l’Assemblée nationale, prévu dans la présente session, excepté son président, doit se faire en fonction de la représentativité actuelle des instituions politiques au Parlement. Cela doit se passer à l’amiable comme il en a été le cas par le passé, a-t-il souhaité.

 M. Ghrini a exhorté les députés à assister aux séances de l’Assemblée et à respecter leur électorat qui les a mandatés pour le représenter au Parlement et pour défendre ses intérêts.

 Notons que le parlement a suvévu à deux coups d’Etats et a adopté depuis son élection en novembre 2006 cent et un (101) projets de lois au cours de 7 sessions ordinaires et quatre extraordinaires.

 Parmi les présidents des 2 chambres, Cheikh Sid’ahmed Ould Baba, Rachid Ouls saleh, Messaoud Ould Boulkheir, Dieng Boubou Farba, Baba Ould Sidi, Bâ Mamdou dit M’baré.

 

 

Source  :  www.gps.mr  le 14/05/2010

 

 

 

 

 

 

 

 

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